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Une couverture d’étoiles
par Navid Shahzad
Le dernier épisode riche en actions de Sefirin Kizi, a pleinement confirmé la perception du téléspectateur d’un éloignement délibéré du contenu et de l’ambiance qui ont marqué la saga des amours perdues de Sancar et Nare. L’absence du jour au lendemain d’un personnage clé, comme Nare elle-même, avait posé un défi sans précédent dans l’histoire des séries télévisées turques. Dans le but de relever le défi pour sauver une série sur le point de s’écrouler, les sociétés de production 03 Medya, NG Medya et Star TV Network ont fait face à la situation en ayant recours à un plan à la fois ingénieux mais également audacieux avec l’engagement d’une nouvelle équipe de scénaristes qui a développé un nouveau personnage principal féminin solide, du nom de Mavi, en l’espace de deux épisodes seulement. Le couple Engin Akyürek et Tuba Büyüküstün, qui a établi des records mondiaux dans Kara Para Ask et qui est en cours de « remake » au Mexique, a permis aux deux acteurs de consolider une fois de plus leur pouvoir de star dans les rôles de Sancar et Mavi.
En s’éloignant de la « légende » pour se rapprocher d’une histoire plus contemporaine avec un personnage principal masculin toujours plus mature, la série aborde un ensemble de questions socioculturelles fondamentales telles que le sexisme envers les femmes dans les sociétés patriarcales, le manque d’éducation, le prix de l’ambition personnelle, les problèmes d’une culture liée à la masculinité qui fonctionne simultanément avec des questions émotives personnelles telles que l’amour et la perte, la jalousie et la colère, le succès et l’échec, l’appropriation et la liberté de choisir. Dans ce combat, la plupart des personnages se retrouvent alignés dans deux camps, à savoir, celui du bien et l’autre du mal, ce qui rend la série comme une sorte de jeu de moralité concernant les hommes et les femmes, braves et imparfaits, même si elle a été écrite dans le genre du mélodrame romantique.
En plus d’être une magnifique histoire d’amour, de perte et de seconde chance au bonheur, Sefirin Kizi est aussi l’histoire de deux orphelins aimés, amis et protégés par un homme énigmatique appelé Sancar Efe. Le premier est un ami d’enfance nommé Kavruk, avec qui il a partagé un passé de pauvreté, a connu la faim et a vu le vrai visage cruel d’un monde indifférent. Pourtant, telle se caractérise la qualité de leur fraternité, bien que chacun ait choisi une voie différente pour affronter la vie, que tous deux restent plus proches que des frères. Alors que Sancar laisse grandir sa colère et sa solitude en grappillant pour survivre un sol aussi noir que sa trahison présumée, Kavruk, orphelin et sans famille à part un grand-père en prison, se tourne vers la poésie, le chant et l’enseignement aux enfants afin d’atténuer son propre sentiment de solitude. Le fait de grandir ensemble avec Yahya, le frère cadet de Sancar, signifie également que les deux garçons se partageaient leur confidence. Alors que Sancar, qui mûrit rapidement, commence à prendre les devants avec sa force et sa passion, Kavruk devient la voix poétique et quasi mystique de la conscience de Sancar, à la manière d’un savant. Au cours des années qui ont suivi, Sancar est devenu un parent, un frère et une famille de substitution pour son ami et compagnon peu bavard mais toujours sincère. L’habitude qu’a Sancar d’utiliser Kavruk comme caisse de résonance pour ses pensées les plus intimes témoigne de l’intensité du lien qui les unit, même quand, après son accident de voiture presque fatal, Sancar supplie son ami inconscient de venir lui tenir la main parce qu’il a tellement besoin de lui. De son côté, conseillant, amadouant, dirigeant parfois, mais restant toujours respectueusement en retrait, Kavruk agit comme l’âme sœur incontestable de son Efe, également l’un des hommes les plus puissants de la région. Ayant pu compter toute sa vie sur sa loyauté absolue, et reconnaissant le tempérament toujours calme et posé de Kavruk, Sancar est le premier à soutenir l’amour que porte son ami pour sa sœur Zehra, malgré le faux snobisme de sa mère.
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Dans le même ordre d’idées, Sancar soutient l’autre orpheline de la série, à savoir Elvan. Là encore, il s’agit d’une jeune femme sans famille, qui travaille pour gagner sa vie dans les jardins d’oliviers de l’Efe. Elvan a été choisie par Halise pour son fils cadet Yahya, tant elle désirait un héritier pour l’héritage des Efe. Curieusement, le fait qu’Elvan soit peu instruite a joué en sa faveur, car la logique corrompue de Halise l’a convaincue que de telles filles pouvaient être facilement transformées en belles-filles soumises. Le fait que la vie ait prouvé que toutes ses prémisses égoïstes, autocratiques et arrogantes étaient fausses n’est pas seulement un acte de justice ironique, mais souligne également la capacité inhérente à chaque être humain d’aspirer à une vie meilleure. La plus grande tragédie d’Elvan, outre le fait d’être mariée à un homme qu’elle n’aime pas, se traduit par la manière dont la femme qu’elle avait idolâtrée comme sa « mère » l’a trahie et sacrifiée pour le « nom » Efe et la réputation de son fils. Dans les sociétés patriarcales, la virilité est le test primordial de la masculinité d’un homme et le fait de découvrir que son propre fils soit incompétent en la matière est une vérité qu’Halise ne laissera jamais remonter à la surface. La vie, cependant, a d’autres intentions pour cette femme qui se croyait intouchable par la loi ou par le Divin, car elle se retrouve punie sur les deux scores. Ignominieusement emprisonnée pour coups et blessures comme s’il s’agissait d’un vulgaire hooligan, elle se voit également déplacée en tant que maîtresse du konak par la présence douce mais ferme de la femme de Sancar.
Le fait que ce soit Sancar qui accorde de l’importance aux qualités de bon sens et de bienveillance qu’il reconnaît à Kavruk et Elvan est un indicateur de la qualité de l’homme qu’il est, malgré les erreurs qu’il a commises dans le passé. L’un des traits les plus distinctifs d’un homme bienveillant est sa capacité à susciter le respect et la loyauté de ceux qui l’entourent. La capacité de Sancar Efe à attirer beaucoup de gens autour de lui est due en grande partie à son immense affabilité et à son amour sincère pour autrui, qu’il s’agisse d’une famille, d’un ami, d’un employé ou d’un étranger. Tout comme le mal séduit avec ses promesses de pouvoir et de récompense, la bonté elle aussi captive à l’image de l’aimant qui attire tout un chacun vers son centre en retour d’un simple un mot gentil, de l’appréciation si rare de l’humanité, ou encore de la pure affection. Cela ne veut pas dire que la bonté est exempte d’erreurs puisque la perfection humaine n’existe pas. Ce qui compte, c’est de mesurer l’impact global sur la vie d’une personne ou encore de s’assurer que la balance penche en faveur de l’altruisme ou autre bienfaisance. Prenons en exemple la relation entre hommes en particulier, qui est une appréciation de camaraderie discrète et silencieuse. Les hommes se complètent rarement comme le font souvent les femmes en ce qui concerne l’apparence, ou un acte qui est apprécié. Peut-être est-ce, dans de nombreux cas, le silence même entre les hommes qui conduit à une plus grande profondeur dans leurs relations. Les milieux musulmans, avec la ségrégation des hommes et des femmes en particulier, favorisent une culture de camaraderie entre hommes, renforcée par des intérêts et des activités communs tels que les affaires, la chasse ou la guerre.
Nous pouvons donc apprécier le rare soutien de Sancar à une femme qui se bat pour se créer une vie de femme indépendante après un mariage sans joie avec Yahya Efeoğlu. La série continue de souligner la capacité inhérente à chacun d’entre nous, à condition d’être soutenu et d’être prêt à faire un effort supplémentaire. Elvan bénéficie de la compassion de Sancar ainsi que de son soutien financier, tandis que ses sentiments affectifs grandissants sont largement due aux efforts d’un autre homme complaisant en la personne de Bora. A l’image de Sancar, le spécialiste de la préparation du café n’est pas un homme parfait, ayant fait plus que sa part d’erreurs dans le passé avec ses divorces et ses relations, mais ce qu’il apporte dans cette relation naissante, c’est qu’il sait apprécier Elvan telle qu’elle est. Il lui donne des livres à lire, aime sa naïveté et apprécie son penchant à dire la vérité brusquement et sans réserve. Après avoir été désillusionné par le passé, Bora trouve en Elvan un changement rafraîchissant par rapport aux filles de la ville et commence à tomber amoureux de cette fille de la campagne, simple, vive et au grand cœur. De son côté, Elvan se découvre une force d’acier lorsqu’elle rassemble son courage pour dire « non » à un Yahya qui revient sur ses pas. Elvan est à une étape de sa vie où tout est possible, même une grossesse non planifiée !
Pendant ce temps, nous nous émerveillons des efforts déployés par Mavi pour sauver Sancar. Elle apprend à monter à cheval, apporte clandestinement de la nourriture à son Efe, seule et tard dans la nuit, pour arriver à moitié congelée, au grand plaisir d’un Sancar rayonnant. Les vrais amoureux savent qu’il y a un temps pour tout. Même le silence s’arrête pour prêter l’oreille lorsque les cœurs se parlent, les mains se touchent doucement et les amoureux s’embrassent. Le visage rougi d’Akyürek reflète un désir profond d’union avec la femme qui est prête à risquer sa vie pour lui et, tandis que les flammes vacillantes projettent des ombres de plus en plus longues autour d’eux, le désir dans les yeux noirs de Sancar se traduit par une extase tendre et passionnée au moment où sa main enserre celle de Mavi dans une union symbolique qui est bien plus érotique que toute représentation graphique de l’amour. Lorsque Sancar regarde sa bien-aimée, nous apercevons le visage d’un homme qui est prêt à défier la vie pour ses proches tout en rejetant ce que les autres hommes désirent. L’expression tendre et séduisante d’Akyürek dit tout ce que nous voulons entendre d’un homme qui aime avec abandon, c’est-à-dire que la possession n’est rien, que l’ambition est un fantasme et que, bien que même la beauté se fane, un homme devrait se contenter du fait que tout ce qui lui reste est l’amour, lequel Sancar a heureusement trouvé en Mavi.
La charmante petite scène domestique du lendemain matin, dans laquelle Sancar fait la cuisine pour une Mavi qui a trop dormi, est suivie par des adieux déchirants. Vu les circonstances, Sancar et Mavi ne peuvent espérer s’arracher que ce bref moment de bonheur. Lorsqu’elle demande à Kavruk de transmettre le message de Melek à son père, on ne peut s’empêcher de ressentir un léger malaise en nous rappelant l’expression de Mavi lorsqu’elle étudiait le visage de Sancar alors qu’il enregistrait un message pour sa fille. L’astucieux Kavruk remarque également quelque chose de différent chez Mavi alors qu’il se prépare à partir, mais ses craintes sont apaisées par une Mavi apparemment distraite par d’autres problèmes.
Le dernier épisode ne montre pas seulement Kavruk prenant une balle pour Sancar qui se cache de la police, dans un retour aux récits classiques d’héroïsme où un frère de sang fait souvent le sacrifice ultime, mais il ajoute aussi au fardeau croissant de culpabilité de Sancar, qui se reproche constamment de causer des problèmes aux autres. Alors que Sancar tient dans ses bras Kavruk, gravement blessé, Akyürek pousse un hurlement de désespoir si intense qu’il semble fendre les cieux. Le berçant d’avant en arrière comme pour le secouer de sa stupeur, la montagne qu’est Efe se désintègre sous nos yeux dans ce qui ne peut être compris que comme un paroxysme de désespoir total. A l’insu de Sancar, une tournure d’événement doublement tragique révèle que Mavi et Sedat sont impliqués dans un accident de voiture après que l’avocat ait fait semblant d’emmener Mavi au commissariat pour retirer sa plainte. Pour l’instant, malgré tout, nous ne pouvons que gémir avec Sancar tandis qu’Akyürek s’effondre sur le corps de son ami et frère, un peu comme Achille pleure sur le corps de Patrocle. Le dernier souffle de Kavruk avant qu’il ne perde conscience est de murmurer le nom de Zehra, l’étoile qui est descendue du ciel pour venir briller dans son cœur à jamais. Alors que la caméra recule du gros plan pour montrer la silhouette diminuée de Sancar berçant Kavruk, nous entendons la voix off de ce dernier dans un message d’adieu à son cher Efe, son frère et la seule famille qu’il ait connue.
Nous savons que certains chagrins laissent un espace énorme au plus profonds de nous-même et, quels que soient nos efforts, nous ne pouvons pas retourner à un endroit aimé que nous ne pouvons plus revisiter. Le passé est un tel endroit et Sancar s’en est éloigné pour rejoindre une autre rive. En fin de compte, Sancar sait, tout comme nous, que nous devons apprendre de nos chagrins autant que de nos erreurs et que nous devons apprendre à les laisser partir à l’image d’oiseaux que nous libérerions d’une cage.
Comme un cerf-volant qui s’élève contre le vent, nous sommes convaincus que Sancar vaincra tous les chagrins, car il trouvera la force là où il ne semble pas y en avoir, comme s’il défiait la vie elle-même en criant : « Fais ce que tu dois faire, et je ferai ce que je peux. Je trouverai la foi en tout ce que j’ai souffert avec mes proches à mes côtés ». Quant à nous, tout ce que nous pouvons faire, c’est d’attendre et de voir ce qui va se passer par la suite.
Traduit par Roselyne / Faryal
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English Version 👇
A Blanket of Stars
By Navid Shahzad
The action packed latest episode of Sefirin Kizi fully endorsed the viewer’s perception of a deliberate moving away from the content and mood which marked the Sancar-Narê saga of lost love. The overnight absence of a key character such as Narê herself, had posed a tremendous unprecedented challenge in the history of Turkish TV drama. In picking up the gauntlet flung at the series to fold up, the production companies 03 Turkey Medya, NG Medya and Star TV network met the challenge with an intrepid, ingenious scheme by contracting a new team of writers who developed a strong new female lead character in the shape of Mavi in as brief a time as two episodes. The pairing of Engin Akyürek and Tuba Büyüküstün which has set world records internationally in Kara Para Ask and is being ‘remade’ locally in Mexico has both actors consolidating their star power yet again as Sancar and Mavi.
In moving away from the ‘legend’ towards a more contemporary story with a constantly maturing male lead, the series addresses a number of overarching sociocultural issues such as the gender bias towards women in patriarchal societies, the lack of education, the price of personal ambition, the problems besetting a masculinity culture working in tandem with personal emotional issues such as love and loss, jealousy and anger, success and failure, ownership and the freedom to choose. In this tussle, most characters find themselves aligned into two camps i.e. good and evil; which makes the series a kind of morality play about good and evil men and women, regardless of it having been written in the romantic melodrama genre.
Along with being a magnificent story of love, loss and a second chance at happiness, Sefirin Kizi is also the story of two orphans loved, befriended and protected by an enigmatic man called Sancar Efe. Of the two, the first is a childhood friend named Kavruk with whom he has shared a poverty stricken past, knows what hunger is, and has seen the cruel true face of an uncaring world is. Yet, such is the quality of their brotherhood despite each man choosing a different path to deal with life; that both remain closer than brothers. As Sancar lets his anger and loneliness grow while scrabbling for a livelihood in soil as dark as his perceived betrayal; Kavruk, being an orphan and no family to speak of except a grandfather in prison, turns to poetry, song and teaching children to alleviate his own sense of being alone. Growing up together with Sancar’s younger sibling Yahya, also meant that both boys shared each other’s confidence and as a quickly maturing Sancar began taking the lead with his strength and passion, Kavruk became the poetic near mystical voice of Sancar’s conscience in a savant-like manner. In the years that followed, Sancar became a surrogate parent, brother and family for his soft spoken but always truthful friend and companion. How integral the bond is between them may be evidenced by Sancar’s habit of using Kavruk as a sounding board for his most intimate thoughts, even as we have seen Sancar pleading with his unconscious friend after his near fatal car accident, to come hold his hand because he needed him so badly. On his part, advising, coaxing, occasionally leading but always remaining respectfully in the background, Kavruk acts as the unquestionable soul mate to his Efe who is one of the most powerful men in the region. Having relied on his unquestioning loyalty all his life and knowing how finely tempered the steel of Kavruk’s character is, Sancar is the first to support his friend’s love of his sister Zehra despite his mother’s false snobbery.
In a similar vein, Sancar supports the other orphan in the series i.e Elvan. Again a case of a young woman with no family, working for a living in the Efe’s olive gardens; Elvan was handpicked by Halise for her younger son Yahya since she so desperately desired an heir for the Efe legacy. Strangely enough, the very fact that Elvan was poorly educated worked in her favor, as Halise’s warped logic convinced her that such girls could be easily molded into becoming subservient daughters-in-law. That life has proved all her selfish, autocratic, arrogant premises wrong is not just an act of ironic justice, but also highlights the inherent ability in each human being to reach for a better life. Elvan’s greatest tragedy, apart from being married to a man she does not love, is the manner in which the woman she had idolized as her ‘mother’ betrayed and sacrificed her for the Efe ‘name’ and the reputation of her son. In patriarchal societies, virility is the foremost test of a man’s masculinity and to find her own son wanting on that score is a truth that Halise will never allow to surface. Life however, has other plans for the woman who thought she was untouchable by the law or by the Divine, as she finds herself punished on both counts. Ignominiously imprisoned on a battery charge as though she were a common hooligan, she also finds herself displaced as mistress of the konak by the gentle but firm presence of Sancar’s wife.
The fact that it is Sancar who places a value on the qualities of head and heart that he recognizes in Kavruk and Elvan is an indicator of how good a man he is despite the mistakes he has made in the past. One of the most distinguishing features of a good man is the ability to command respect and loyalty from those who surround him. Sancar Efe’s ability to glue a large number of people to his person is due in great measure to his large heartedness and genuine love of the other person – be it family, friend, employee or stranger. Just as evil is most attractive with its promise of power and reward, goodness also attracts like a magnet drawing others to its core for nothing more than a kind word, the rare appreciation of humanity or pure affection. This is not to imply that goodness is exempt from making mistakes since there is no such thing as human perfection. What matters is the overall impact of a person’s life and how heavily the scales tip in favor of goodness or otherwise. As an example we may consider, the relationship between men in particular, which is a discreet, silent appreciation of camaraderie. Men rarely complement each other as women often do with regard to appearance, or an act that is appreciated. Perhaps it is the very silence between men that leads to a greater depth in their relationships in many cases. Muslim cultures with their segregation of men and women in particular, foster a culture of bonding among men strengthened by common interests and pursuits such as business pursuits, hunting or going to war.
We can appreciate therefore, Sancar’s rare support of a woman as she struggles to create a life for herself as an independent woman post an unhappy marriage to Yahya Efeôglu. The series continues to emphasize the inherent ability in each one of us provided we have support and are willing to go the extra mile. Elvan has Sancar’s support financially and empathically, while her rapid emotional growth is largely due to the efforts of another good man Bora. Like Sancar, the barista is not a perfect man having made more than his share of mistakes in the past with his divorces and relationships but what he brings to this budding relationship is an appreciation of Elvan just as she is. He gives her books to read, loves her naiveté and appreciates her penchant for stating the truth abruptly and without reserve. Having been disillusioned in the past, Bora finds Elvan a refreshing change from city girls and starts to fall in love with the simple, spirited, large-hearted country girl. On her part, Elvan discovers the steel in herself as she musters up the courage to say ‘no’ to a Yahya retracing his footsteps. Elvan is at a stage in her life where everything is possible – even an unplanned pregnancy!
Meanwhile we marvel at another good woman i.e. Mavi’s efforts to save Sancar as she learns to ride a horse, smuggles food to her Efe – alone and late at night, only to arrive half frozen to the delight of a beaming Sancar. True lovers understand that there is a time for everything. Even silence stops to lend an ear as hearts speak to each other, hands touch softly and lovers embrace. Akyürek’s flushed face reflects a deep seated longing for union with the woman who is willing to risk her life for him and as the flickering flames cast lengthening shadows around them, Sancar’s dark eyed desire translates into a tender, passionate ecstasy as his hand clasps Mavi’s in a symbolic union which is far more erotic than any graphic representation of love making. As Sancar looks at his beloved, we catch a glimpse of the face of a man who is prepared to defy life itself for his loved ones while rejecting what other men desire. Akyürek’s tender, mesmerizing expression says all that we want to hear from a man who loves with abandon i.e. possession is nothing, ambition is a fantasy and though even beauty fades; a man should be content with the fact that all that is left to him is love, which Sancar has fortunately found in Mavi.
The morning after is a delightful little scene of domesticity as Sancar cooks for a Mavi who has overslept only to be followed by a heart breaking farewell. Under the present circumstances, snatching a brief amount of happiness is all Sancar and Mavi can hope for. As she requests Kavruk to carry Melek’s message to her father, we cannot help feeling a trifle uneasy when we recall Mavi’s expression while she studied Sancar’s face as he recorded a message for his daughter. The astute Kavruk also notices something different about Mavi as he prepares to go but his fears are allayed by a Mavi seemingly distracted by other problems.
The latest episode not only shows Kavruk taking a bullet for a Sancar hiding from the police in a throwback to classical tales of heroism where a blood brother often makes the ultimate sacrifice but also adds to Sancar’ s increasing burden of guilt considerably as he constantly berates himself for causing other people trouble. As Sancar holds the seriously wounded Kavruk in his arms, Akyürek lets out a hair raising animal howl of despair so agonizing that it seems to split the very heavens. Rocking him back and forth as though to shake him out of his stupor, the mountain that is Efe disintegrates in front of our eyes in what can only be understood as a paroxysm of utter despair. Unknown to Sancar, a doubly disturbing turn of events sees Mavi and Sedat involved in a car accident after the lawyer pretends to take Mavi to the police precinct to retract his complaint. For the moment however, we can only weep with Sancar as Akyürek cries over the body of his friend and brother very much like Achilles weeping over the body of Patroclus. Kavruk’s last breath before he loses consciousness is to whisper Zehra’s name, the star that descended from the sky to shine in his heart forever. As the camera zooms out to show the diminishing figure of Sancar cradling Kavruk, we hear the latter’s voice-over in a farewell message to his beloved Efe, his brother and the only family he has ever known.
We know that some sorrows leave a huge space in our beings and no matter how hard we try we cannot go back to a loved place that we can no longer revisit. The past is just such a place and Sancar has journeyed away from it to another shore. At the end of the day, Sancar knows just as we do, that we must learn from our sorrows just as much as from our mistakes and that we must learn to let them go just as we would free birds from a cage.
As a kite rises against the wind, we are confident that Sancar will shrug off all sorrows for he will find strength where none seems to exist almost as though he defies life itself with a cry of: ‘Do what you must, and I shall do what I can. I shall find faith in all that I have suffered with my loved ones by my side.’ As for us, all we can do is to wait and see what happens next.
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