By Yvonne Vichet
Juin 2024
QUAND LE CINÉ-TOURISME NOUS CONVIE À UNE PROMENADE HISTORIQUE ET CONTEMPORAINE
À LA CROISÉE DE DEUX CONTINENTS.
Prêts pour une aventure sur les traces de notre acteur préféré ?
Quand le voyage nous mène sur les lieux de tournage de nos séries ou films préférés, un circuit sur mesure s’impose.
Grâce à Faryal et à l’Agence Scope Voyage, vous ne serez pas déçus !
Avant de commencer ce récit voyage permettez-moi de me présenter :
Je m’appelle Yvonne. Âgée de 27 ans, j’habite en Roumanie. Je suis passionnée d’équitation et de voyages, ce qui me confère une certaine aisance dans l’apprentissage des langues étrangères.
Il y a quelques mois, grâce à mes parents, j’ai découvert la série Kara Para Aşk, une série au scénario bien ficelé avec un suspens permanent, portée par les deux acteurs principaux, Tuba Büyüküstün et Engin Akyürek.
Ils sont sublimes ! De simplicité, d’engagement. Leur façon de se regarder, de se toucher, de s’appeler, de dire leur prénoms: Elif/Ömer. J’ai rarement été bouleversée à ce point par une série !
Après l’avoir revue une seconde fois, comment résister à l’appel du voyage ?
Après des mois de discussions et d’organisation avec Faryal et l’agence Scope Voyage, le voyage se concrétise.
Alors pour ne plus m’attarder, je vous souhaite à tous la bienvenue à Istanbul ! Ou plutôt «İstanbul’a hoşgeldiniz!».
Jour 1 : À la découverte d’Istanbul
Au milieu des minarets et des dômes, Istanbul chuchote des histoires d’empires et chuchote des rêves d’avenir.
Le temps s’arrête tandis que le présent danse avec les échos des siècles passés. De la Corne d’Or à la Mer de Marmara et la vue imprenable sur le Bosphore. Du véritable chef- d’œuvre architectural de la Basilique Sainte-Sophie à la beauté intemporelle de la Mosquée Bleue, la Citerne Basilique, ou encore le palais de Topkapı.
En voilà des sites qui résonnent avec volupté dans nos têtes, comme autant de promesses aux contours imprécis, floutés par la lumière mordorée du matin, le reflet du soleil dans la mer, la fumée d’un thé ou d’un café tout juste servi. Vous serez surpris de constater la présence d’animaux errants à chaque coin des rues d’Istanbul. Loin d’être rejetés par la population, les chats sont parfaitement acceptés dans les rues, autant par les commerçants que par la population en général.
Si vous vous baladez dans les rues d’Istanbul, nombreux sont les cafés aux allures traditionnelles que vous pourrez trouver. Vous pourrez alors déguster le fameux « Türk kahvesi » (café turc), surprenant de par la puissance de son goût dû à une technique de préparation singulière.
Si pour certains le voyage ne commençait qu’à partir du 14 juin, pour moi il a commencé le 13 juin. Voilà donc que je me lance dans une balade de reconnaissance à pied dans les rues du vieux quartier d’Istanbul, avec un passage obligé par le Grand Bazar ainsi que le Bazar des épices pour acheter des produits typiques.
Le Grand Bazar est un quartier entier et on peut y accéder d’un peu partout, mais les entrées les plus intéressantes se trouvent du côté de la place de Beyazit. De cette place on peut voir les portes monumentales de l’Université d’Istanbul, la tour de Beyazit ainsi que la Mosquée de Beyazit II
Jour 2: Du Palais de Beylerbeyi à la Tour de Galata, en passant par Taksim et le quartier Balat
Le lendemain matin, alors que groupe arrivait en fin de journée alors, rien de meilleur que de poursuivre la découverte d’Istanbul de soi-même. Après un petit déjeuner copieux à l’hôtel, direction le quartier Üsküdar pour visiter le Palais de Beylerbeyi avec traversée du Pont du Bosphore en taxi. Le palais est à la fois compact et harmonieux; son parc entretient une collection splendide de sculptures d’animaux et de magnolias.
Les kiosques de la mer, et le belvédère situés le long du Bosphore, ornent les jardins, et offrent une vue époustouflante sur la Mosquée Ortaköy.
En fin de journée, visite de la Tour de Galata un des monuments les plus emblématiques d’Istanbul, constituant une remarquable plate-forme d’observation à 360 degrés offrant aux visiteurs des vues panoramiques impressionnantes sur la péninsule historique d’Istanbul et le paysage urbain.
Depuis la Tour de Galata, la place Taksim et les rues piétonnes de l’avenue Istiklal sont les centres d’Istanbul. Le funiculaire d’Istanbul relie la partie sud de la ville à la place Taksim et à ses environs.
Le quartier de Balat à Istanbul comprend des ruelles pavées et des maisons colorées. Les cafés branchés et les galeries d’art avant-gardistes côtoient les épiceries de quartier au style ancien.
Jour 3: 1ere journée de visites avec le groupe dans le vieux Istanbul
Pour la première journée en groupe, notre guide nous emmène en balade à pied où nous visitons la Mosquée Beyazit II.
À Sultanahmet, l’Hippodrome se trouve à côté de la Mosquée Bleue et de la Basilique Sainte Sophie.
Sur la place il n’en reste que deux obélisques et une colonne en bronze (Colonne Serpentine). En venant du côté de la Sainte Sophie, on peut apercevoir au début de l’axe principal une fontaine du 19ème siècle: la Fontaine Allemande.
A seulement 7 minutes de marche de Sainte-Sophie, situé au cœur de l’Hippodrome, le Musée d’Histoire de Sainte-Sophie, et donc visite du premier lieu de tournage de Kara Para Aşk (KPA) de notre programme, le commissariat de police.
Un autre lieu de tournage emblématique de la série KPA que nous avons visité fut la gare de Sırkecı, non loin du parc Gülhane et du palais de Topkapı. Vous vous rappellerez la scène d’Ömer et Elif au retour du 1er voyage à Rome.
La gare était réputée pour être le terminus de l’Orient-Express, un rêve sur rail, un voyage dans le luxe et l’histoire sur les traces de personnages, de romans et de films mythiques… C’est de là que l’Orient Express sur la route Istanbul-Paris a commencé son voyage et est mieux connue des simples mortels grâce au roman d’Agatha Christie Le Crime de l’Orient Express (1934). On sent encore les volutes de fumée des locomotives à vapeur de l’époque.
Saviez-vous que le plus célèbre hôtel de la ville; le Pera Palace, aussi le premier hôtel de luxe de la ville, construit en 1892 accueillait les voyageurs fortunés qui utilisaient l’Orient-Express ?
Après une pause bien méritée dans le restaurant de la gare pour se désaltérer et un arrêt au pied de la Tour de la Galata, le groupe a eu une demi-journée de libre.
Certains ont poursuivi les visites eux-mêmes et sont allés visiter la Citerne Basilique ou le palais de Dolmabahçe, tandis que d’autres se sont rendus au Grand Bazar pour faire quelques courses. D’autres ont préféré rentrer en tramway à l’hôtel et se reposer.
La Citerne Basilique est un havre de paix en plein cœur de la ville animée d’Istanbul. Elle a été construite à l’époque de Justinien 1er pour alimenter le palais byzantin en eau.
Elle était alors située sous une basilique, dont il ne reste plus rien aujourd’hui, mais qui lui a donné son nom. Sa lumière tamisée, sa petite musique de fond et la fraîcheur qui s’en dégage en font une visite des plus agréables.
La Citerne Basilique a été utilisée comme cadre d’une scène du film Inferno, une adaptation cinématographique du roman éponyme de Dan Brown.
Le grand palais de Dolmabahçe (1842-1853) est emblématique de cette architecture de prestige.
Jour 4: Balade en minibus sur les lieux de tournage de Kara Para Aşk à Istanbul
La journée du 16 juin a été consacrée en grande partie aux visites des lieux des plus emblématiques de la série KPA.
Nous avons pris un minibus pour nous rendre tout d’abord sur la rive européenne du Bosphore vers de district de Beşiktaş pour retrouver Bebek, le quartier où se situe la maison de la famille Denizer.
C’est l’un des quartiers les plus riches d’Istanbul et son bord de mer, s’étend d’Arnavutköy à la forteresse de Rumeli, et nous offre une des vues les plus spectaculaires d’Istanbul.
Nous sommes remontés ensuite dans le minibus pour nous rendre à Sarıyer, où se situe la maison rose d’Elif et Ömer.
La tournée des lieux de tournage à Istanbul se poursuivit à Beylerbeyi sur l’embarcadère (“Iskele” en turc) où se trouvait le café aux chaises bleues (anciennement le Mavi Café) dans lequel Ömer avait donné rendez-vous à Elif pour lui faire part de son amour inconditionnel
“koşulsuz sevgi”.
La surprise de la journée fût le déjeuner au Semtin Kahvesi, le café ou Elif et Ömer avaient l’habitude de se retrouver. C’est précisément à leur table que nous nous sommes assis pour manger.
La journée s’achève à Sultanahmet, avec la visite du Palais de Topkapı (Palais de la Porte des Canons) symbole de la splendeur ottomane au XVe siècle. Autrefois résidence des sultans, il présente les richesses de l’empire avec des bijoux, des manuscrits et des objets d’art. Nous avons pu admirer son architecture, ses jardins et la vue panoramique sur le Bosphore, la Corne d’Or ainsi que la Mer de Marmara.
Le palais est organisé selon quatre cours intérieures et le harem. Le harem (« caché » ou «interdit» dans son sens oriental) est un vaste bâtiment composé des appartements privés du sultan, auxquels sont accolés les appartements et lieux de vie destinés à ses nombreuses
concubines, mais aussi au personnel domestique et servile, comme les eunuques.
Il abrite parmi ses trésors des objets uniques, comme les trônes de plusieurs sultans ottomans, leurs armures, des armes de tous les siècles (dont le sabre d’Étienne le Grand, petite pensée à mon pays d’origine, la Roumanie) et des pierres précieuses telles que le légendaire « diamant du fabricant de cuillères », l’un des plus gros diamants taillés au monde.
Avant de rentrer à l’hôtel, nous clôturons la journée par la visite de la Basilique Sainte-Sophie.
Au cours des siècles, l’église fut décorée de riches mosaïques. La totalité des voûtes et coupoles et certains murs étaient couverts de mosaïques à fond d’or.
Les mosaïques de Sainte-Sophie sont diverses dans leurs thèmes et styles. L’une des mosaïques les plus célèbres que nous avons pu admirer est la Déisis, représentation de la Vierge et St. Jean Baptiste implorant un Christ Pantocrator ( Une représentation privilégiée de l’art byzantin dans laquelle le Christ est représenté généralement assis sur un trône de gloire, tenant le Livre des Saintes Ecritures dans la main gauche et de la main droite esquissant un geste de bénédiction) à l’heure du Jugement Dernier.
Pour notre dernier soir à Istanbul notre guide nous a réservé une croisière privée sur le Bosphore à la tombée de la nuit pour nous permettre de découvrir Istanbul sous un autre angle. Le détroit du Bosphore relie la Mer Noire à la Mer de Marmara et sépare les cotés européen et asiatique.
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de visiter les Palais de Beylerbeyi et Dolmabahçe, cela leur a permis de les admirer depuis le bateau.
Nous avons également pu admirer le Palais Çırağan, la forteresse Rumeli, la Mosquée d’Ortaköy, le fameux pont du Bosphore et le pont de Fatih Sultan Mehmet (aussi appelé second pont du Bosphore) ainsi que la Tour de Léandre “Kız Kulesi”.
Jour 5: Départ pour la ville de Bursa, ville verte et première capitale de l’Empire Ottoman
Le 17 juin au matin, nous avons quitté Istanbul pour nous rendre d’abord à Tirilye et Mudanya, pour finir en beauté la tournée des lieux de tournage de KPA.
Le riche passé grec de Tirilye a laissé des traces importantes et l’ambiance invite à ralentir le rythme, à se laisser bercer par les lieux, à se détendre et à profiter tant de la beauté du village que de ses alentours.
Ici, le style ottoman se mêle avec bonheur aux nombreuses demeures de style grec, le tout se reflétant dans les nombreuses maisons traditionnelles en pierre et en bois, selon les niveaux, vieilles de 150 à 200 ans.
Nous avons ensuite fait une pause sur une petite terrasse face à la mer pour nous désaltérer et déguster un excellent repas composé des plusieurs mets typiques et un plat principal à base de poisson frais, salade et frites, et un dessert, tous, soigneusement concoctés par le restaurateur.
À Mudanya, la tournée des lieux de tournage de KPA s’achève devant la maison ou Elif s’était refugiée après avoir quitté Istanbul. La maison a changé de couleur, mais avec son petit balcon vue mer elle n’a rien perdu de son charme.
En fin de journée nous avons repris la route direction Bursa pour visiter la Mosquée Verte et faire un dernier arrêt dans une boutique de souvenirs aux choix abondants pour acheter des cadeaux (robes et châles en soie, pashmina, produits typique turques, verres à thé, etc.) avant de nous rendre à notre hôtel où nous avons mangé notre dernier repas ensemble.
Le lendemain départ vers 9h30 de Bursa pour Istanbul en direction de l’aéroport, toutes un peu tristes de devoir quitter ce magnifique pays et de nous séparer en se disant que ce n’est qu’un «Hoşçakal!» (À bientôt !) car pour certaines, nous sommes bien décidées à nous retrouver lors d’un prochain voyage.
Pour clôturer ce récit de voyage, je tiens à remercier vivement Faryal ainsi que l’agence Scope Voyage pour la préparation du voyage, et saluer les grandes connaissances de notre guide, qui nous ont permis de mieux appréhender l’histoire, la culture, et la langue turque: les «teşekkür ederim» ou encore les «afiyet olsun» imprononçables qui finissaient souvent en fous rires à table ne sont que quelques exemples.
Nous avons énormément appris durant ces quelques jours passés ensemble, et nous avons tissé de très belles amitiés.
Je reviendrais ainsi avec grand plaisir lors d’un prochain voyage afin se poursuivre la découverte de ce magnifique pays !
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