Karayılan est une série télévisée turque dramatique et historique qui raconte la vie de Mehmet Karayılan pendant la libération de Gaziantep de l’occupation française. Deuxième série au plus gros budget de Turquie, « Karayılan » a été tournée à Istanbul, Gaziantep, Kahramanmaraş et Şanlıurfa.
La série s’est achevée avec son 18e épisode diffusé le 22 avril 2008.
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Karayılan a connu le succès, notamment pour son intrigue captivante et ses personnages forts.
Karayılan : Une épopée turque, un récit historique romancé
La série raconte essentiellement l’histoire de Mehmet, le berger, un jeune homme simple se retrouve mêlé à des événements historiques majeurs et devient une figure emblématique de la résistance. Mehmet, qui, ayant décidé de ne pas prendre les armes, de ne pas se battre et de n’être que berger, finit par reprendre son arme, ne pouvant supporter l’injustice et l’oppression, et forme autour de lui un mouvement des Forces nationales, héroïsant ainsi le nom de Karayılan.
Histoire : Mehmet est un enfant qui préfère lire plutôt que de se promener dans les montagnes et manier des armes. Mais son père Mamo Ağa essaie de l’élever comme un guerrier en l’emmenant de force dans les montagnes, en le laissant seul la nuit avec le troupeau au sommet de la montagne, en le confrontant délibérément à ses peurs. Un matin, Mamo Ağa trouve Mehmet dans la montagne, à la tête de son troupeau, à côté du loup qu’il a tué pendant la nuit. Mehmet triomphe également d’un serpent noir. Mamo Ağa est convaincu que son fils est maintenant un brave. Sur place, il lui donne fièrement son nouveau nom : « Ton nom est désormais Karayılan ! » (Serpent Noir)
Karayılan complète la bravoure apprise de son père par la science et la philosophie qu’il acquiert auprès de Dergahbaşı İsmail Efendi, qu’il fréquente dans sa jeunesse. Karayılan, qui s’engage dans l’armée avant la Première Guerre mondiale, rentre dans son village d’Antep (Gaziantep) fatigué et vaincu après sept ans de service militaire. À cette époque, le village est sous occupation française. Des bandes profitent de la situation et sévissent partout. Mamo Ağa veut que son fils prenne immédiatement la tête de la tribu, arme les jeunes et se batte. Mais Karayılan surprend son père en disant qu’il ne peut plus se battre : il ne veut plus être le « Héros Karayılan » mais « Mehmet, le Berger ». Karayılan, qui aspire à devenir berger, réalise que ce n’est pas facile de mettre cette décision en pratique et se retrouve constamment à devoir choisir entre la vie militaire et la vie de berger. Bien qu’il commette parfois des erreurs en amour et à la guerre, il continue d’avancer.
La série plonge le spectateur dans une Turquie du début du XXe siècle, marquée par les luttes pour l’indépendance et les tensions sociales.
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Lumière sur quelques personnages clés de la série :
Parlons du Personnage d’Engin Akyürek dans la série (Attention spoiler !)
Quelques mois après la fin de Yabancı Damat en juin 2007, Engin Akyürek entame son troisième projet : Karayılan, traduit par « Serpent Noir ». Cette production, qui était le deuxième drame historique au plus gros budget de la Turquie, retrace l’occupation française de la ville turque de Gaziantep au début du XXe siècle.
Karayılan est une production de Sis Yapım, réalisée par Durul et Yağmur Taylan. Le rôle principal de Karayılan, commandant des forces rebelles de Gaziantep, est interprété par Bülent İnal. Engin Akyürek joue un rôle secondaire mais significatif, celui de Halim, également appelé Nizipli en référence à sa ville natale. Le premier épisode de Karayılan a été diffusé le 19 novembre 2007.
De 2007 à 2008, Engin Akyürek incarne le personnage de Nizipli Halim dans la série télévisée Karayılan, qui relate sa lutte acharnée pour libérer la ville de Gaziantep des forces d’occupation françaises pendant la guerre d’indépendance turque.
Engin Akyürek joue un personnage pur, innocent, loyal, ignorant, mais en même temps très drôle et coriace.
Nizipli Halim (Engin Akyürek) est un musulman conservateur qui tombe amoureux, sans le savoir, d’une jeune femme chrétienne, Sona (Nargis Öztürk). Orphelin ayant grandi en multipliant les petits boulots, il fait preuve d’une bravoure exceptionnelle en combattant les Français pour libérer sa ville. Dans cette quête, Nizipli Halim rejoint les combattants de la liberté pour prendre les armes contre les occupants. Bien qu’il soit analphabète, il intègre un groupe d’écrivains qui sensibilisent les citoyens à l’importance de leur liberté.
Un jour, alors qu’il distribue ces vers au bazar, deux événements marquants surviennent dans la vie de Nizipli Halim. Tout d’abord, il aperçoit une belle femme et tombe immédiatement sous le charme de sa beauté. Ensuite, il est surpris par des soldats français en train de diffuser des paroles subversives à leur encontre !
Arrêté, Nizipli Halim est jeté en prison, où il rencontre un vieil homme (Avni Yalcin), membre des forces de Karayilan. Ce dernier, agacé par le bavardage incessant de Halim, rejette initialement son plan d’évasion. Cependant, lorsque Halim est surpris en train d’essayer de s’enfuir et risque d’être battu à mort par les soldats français, le vieil homme intervient pour le sauver.
Finalement, les hommes de Karayilan viennent libérer leur chef, l’Ağa (le vieil homme). Lors de leur fuite, l’Ağa décide d’emmener Nizipli Halim avec lui jusqu’au quartier général secret de Karayilan. C’est alors que Nizipli Halim découvre la véritable identité de l’Ağa et se retrouve face au redoutable commandant guerrier appelé ‘Karayilan’. Nizipli Halim insiste pour rejoindre leurs rangs. D’abord réticents, l’Ağa et Karayilan finissent par l’accepter, impressionnés par ses talents de tireur d’élite.
Au fil de l’histoire, Nizipli Halim fait une découverte bouleversante : la femme qu’il aime, Sona, est chrétienne. Cette révélation lui inflige un choc profond, lui qui nourrit une méfiance viscérale envers les chrétiens, les associant aux forces occupantes. L’idée qu’il puisse aimer l’une d’entre eux est insupportable pour lui.
Cependant, Nizipli Halim est contraint d’interagir avec Sona, car elle joue un rôle clé au sein du réseau des combattants de la liberté. Sous son rôle apparent de professeur de turc pour les Français, Sona agit comme espionne et transmet des informations vitales sur l’armée française aux rebelles musulmans.
D’abord, Niziplli Halim tente désespérément d’étouffer ses sentiments pour elle, mais il échoue. Un jour, submergé par ses émotions, il avoue à l’Ağa que, peu importe les circonstances, il aime Sona.
Finalement, Sona tombe elle aussi amoureuse de Nizipli Halim et va jusqu’à lui sauver la vie en lui donnant son sang lorsqu’il est grièvement blessé par balle lors d’une confrontation. Cependant, la tragédie de leur histoire réside dans le fait qu’ils n’ont jamais eu l’occasion de se confesser leurs sentiments l’un à l’autre. Sona savait que Nizipli Halim l’aimait, mais lui, de son côté, n’a jamais su que Sona partageait ses sentiments.
Il y a aussi le général Laros (Ilker Aksum), avec qui Sona interagit fréquemment pour voler des informations sur les mouvements des forces françaises et les transmettre à Karayilan et ses hommes. Le général Laros, ignorant la double vie de Sona, finit par lui avouer son amour et l’invite dans ses quartiers. Sona, troublée, en discute avec ses camarades. Finalement, pour aider ses frères musulmans avec lesquels elle a grandi, elle prend une décision déchirante : au lieu d’avouer son amour pour Nizipli Halim, elle choisit de prétendre être amoureuse du général et accepte de le rencontrer. Nizipli Halim, quant à lui, ignore tout de ce plan.
Cette décision de Sona s’avère cruciale pour les forces rebelles, car elle leur permet d’obtenir des informations vitales sur les plans des Français. Cependant, une nuit, alors que Nizipli Halim patrouille dans les rues, il aperçoit Sona être raccompagnée chez elle par le général en personne. Il prend alors pour vérité ce que Sona feint de faire, et son cœur se brise en mille morceaux
Les forces françaises sont sur le point de lancer une attaque contre les rebelles, mais grâce aux informations cruciales fournies par Sona, leur mission échoue. Les hommes de Karayilan, parfaitement préparés, repoussent l’assaut avec succès, offrant ainsi une victoire décisive aux musulmans.
Dans le dernier épisode de la série, Nizipli Halim confronte Sona et, rempli d’amertume et de malentendus, l’appelle la « bien-aimée » du général. Sona, profondément blessée par ces mots, reste silencieuse. Peu de temps après, Nizipli Halim découvre enfin la vérité sur toute la situation, mais le destin semble déjà avoir scellé leur histoire.
Bien que Karayilan ait présenté une histoire forte, un excellent scénario et une réalisation encore meilleure, la série n’a pas réussi à attirer une large audience. Cela s’explique principalement par le fait qu’à une époque où des drames romantiques étaient diffusés, un drame non glamour tel que Karayilan, avec un thème de guerre, n’intéressait pas beaucoup les spectateurs. Bien que Karayilan mette en scène trois couples amoureux et un triangle amoureux, la romance y était abordée d’une manière philosophique. En revanche, les autres séries plaçaient les scènes d’amour au centre de leur intrigue. Ce manque d’accent sur la romance a donc contribué à une faible audience. De plus, avec un budget élevé de 300 000 $ par épisode, Sis Yapım ne pouvait pas continuer à produire la série sans bénéfices. Ainsi, le projet a été annulé après son dix-huitième épisode, en mars 2008. Karayilan et ses protagonistes ont été montrés avançant avec tout leur peuple derrière eux.
Avis personnel : Le personnage de Nizipli Halim interprété par Engin Akyürek est un mélange de ses deux rôles précédents. Il est à la fois comique, comme Kadir dans la série Yabancı Damat, et agressif, comme Cevat dans le film Kader. Néanmoins, il a brillamment incarné toutes les facettes de son personnage. En raison des faibles audiences de Karayilan, l’une des grandes performances d’Engin est passée inaperçue.
Dans les coulisses
Rédaction / présentation : Faryal Ruttee, Admin du club des fans « Engin Akyürek France«
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