47. Les leçons du cœur – Lessons of the Heart / Par-By Navid Shahzad

47. Les leçons du cœur – Lessons of the Heart / Par-By Navid Shahzad

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Les leçons du cœur
Par Navid Shahzad

Un peu de mystère peut faire des merveilles. Avec le souvenir encore frais du dernier épisode montrant un Kavruk inconscient soutenu de manière protective dans les bras de l’Efe, notre mental a été un peu secoué en voyant Sancar déposer des fleurs sur une tombe. En y regardant de plus près, on s’aperçoit qu’il s’agit certainement d’une tombe ancienne, car elle est recouverte de briques et il y a une pierre tombale. Les musulmans conservent simplement un monticule de terre sur les tombes jusqu’au quarantième jour de l’enterrement. Par conséquent, il ne peut s’agir de la tombe de Kavruk. Le fait que Sancar amène sa femme et son enfant sur la tombe de son père sert non seulement à reconnaître l’expansion générationnelle de la famille, mais signifie aussi que Mavi tient une place très spéciale dans le cœur de Sancar car, à notre connaissance, il ne l’a jamais fait avec Nare.

Le cœur de la série dramatique Sefirin Kizi réside dans le récit de l’histoire de Nare et de Sancar. Pour être plus juste, à l’origine c’était surtout l’histoire de la fille de l’ambassadeur, mais, bien avant le départ de celle-ci, la narration s’est élargie pour inclure Sancar et ensuite, de manière très subtilement, un troisième élément en la personne de Melek. Au moment de la sortie de Neslihan de la série, le rôle de Sancar, interprété par Akyürek, était bien plus puissant que celui que Nare avait tenu. Emergeant des cendres d’un amour imparfait et tragique, Sancar s’est progressivement métamorphosé en un personnage imposant, interprété à la perfection par l’un des acteurs les plus talentueux que la télévision ait connu ces dernières années. Avec la seconde moitié de la série, nous avons également assisté à un changement notable dans le titre, qui affirmait clairement que la série comprenait deux « chapitres » distincts qui devraient idéalement s’intituler « La fille de l’ambassadeur I : Nare et Sancar », suivi du titre actuel « La fille de l’ambassadeur II : Sancar et Mavi ».

Il est évident que l’un des aspects les plus attrayants du premier chapitre fut l’introduction à une culture provinciale presque tribale avec ses hiérarchies rigides de maître et de serf, un patriarcat enraciné dans des traditions qui reconnaissaient des pratiques telles que la danse du Zeybak, le prix du sang ou la servilité allant jusqu’aux faux témoignages du maître ou de la maîtresse sans protestation. Une hiérarchie rigide s’étendait au domaine domestique, la mère (en l’absence du père) étant consacrée comme l’autorité suprême et exigeant une obéissance inconditionnelle des enfants adultes à l’aide domestique. Outre les éléments socioculturels, l’ambiance de tout le premier chapitre a été accompagnée artistiquement par des extraits musicaux envoutants exceptionnels réalisés par le maestro Gokhan Kirdar, avec des chansons comme « Yagmür » (Pluie), des chansons populaires comme « Ikik Keklik » (Deux perdrix), ainsi que la musique mémorable du générique de la série. Mais c’est « Efe », le titre emblématique de Sancar, chanté par Nim Sofyan et « Alacanin Efesi », chanté par Yüksel Baltci, qui a véritablement contribué à créer l’ambiance lyrique et quasi épique des épisodes de Sancar et Nare. La chanson de Sofyan, en particulier, exprimait bien les caractéristiques de « l’Efe » qu’Akyürek a joué à la perfection lorsqu’on l’a vu arpenter son habitat naturel, dominant les montagnes qui restent des compagnons constants, dansant impérieusement la tête haute tandis qu’un soleil d’été le tanne d’un bronzage or tempéré, tout en revendiquant la possession sur tout ce qu’il observe. La chanson dépeint l’image d’un homme aussi féroce que la nature, au tempérament primitif et aussi généreux que les montagnes ne sont hautes. Sans un personnage aussi imparfait que Sancar Efe, le mieux placé pour accepter ses propres erreurs, avec tous ses défauts et ses lacunes, l’histoire de Nare n’aurait jamais eu l’impact émotionnel qu’elle a causé.

En même temps que Sancar devient le personnage central du deuxième chapitre, le récit passe à une autre époque, même si des vestiges d’événements précédents subsistent. La plupart des personnages principaux de l’époque rejoignent le présent, avec en plus des individus d’un « autre monde » comme Sedat et Bora qui sont opposés binaires, ou Mavi qui apporte une note nouvelle de compassion, d’altruisme et de chaleur universelle, tempérés par son éducation, sa sophistication et son calme exceptionnel.

La télévision étant un instrument de diffusion autant audio que visuel, le son fait partie intégrante de l’ensemble complexe que représente la « production ». Sans faire référence à la qualité et au talent d’acteurs comme Akyürek et Büyüküstün ou à l’excellente performance du casting de la série, avec la direction continue du réalisateur Emre Kabakusak et du cinématographe Serdar Armutlu, le deuxième chapitre s’est éloigné des éléments visuels que l’on avait associés à Nare. Par exemple, la cabane forestière du début, si fondamentale à l’histoire, a été brûlée par Sancar pour être remplacée par la maison de poupée grandeur nature de Melek. De même, la vue panoramique fréquente d’un paysage naturel a été progressivement reléguée à l’arrière-plan pour être remplacée par la villa bleue du bord de mer de Mavi, la caravane refuge de Bora au bord du lac, et le marché où Elvan a découvert son indépendance. Bien que le paysage changeant ait plu au spectateur, ceci a néanmoins créé un inconvénient majeur. La qualité lyrique de la première partie de la série avait été établie en premier lieu par une musique de fond inspirée de mélodies populaires et d’instruments tels que le duff, le ney, l’oud à col court, le baglama (guitare turque) et le tambour kudum afin de créer une ambiance qui enveloppait les personnages de Nare et Sancar de nuances presque semblables à celles de l’ancien monde. Akyürek n’avait pas besoin d’embrasser Nare, ses yeux le faisaient pour lui. Un petit geste, comme une main endormie tenant une mèche de cheveux ou un regard furtif qui transmettait la passion, la tendresse, le désir et l’amour en une fraction de seconde, créaient un monde qui n’existait que dans le cœur de deux personnes, amplifié par l’usage fréquent de l’orchestration musicale assignée à la série. Bien que la reprise de la musique magistrale de Kirdar par Alp Yenier ait été satisfaisante, ses efforts n’ont pas réussi à maintenir l’ambiance tridimensionnelle et envoûtante créée par son prédécesseur. Le résultat final s’en est trouvé presque amoindri car une grande orchestration sous-entend une grande stature, non seulement eu égard au scénario, mais aussi concernant l’impact sur les personnages. Ce fut donc un plaisir d’entendre des extraits de mélodies de Kirdar réutilisées dans le dernier épisode.

En dehors la composante musicale, le deuxième chapitre de la série a démontré ses propres mérites – en l’occurrence l’élément positif majeur de la relation d’un homme et d’une femme mûrs, car Sancar et Mavi ont tous deux aimé et perdu, et ils ont tous deux un enfant de leurs précédents mariages, bien que, tristement, Mavi ait perdu le sien. Au moment du mariage, ils sont tous les deux accablés par un lourd fardeau de chagrin qui continue à les hanter.  Par conséquent, la nouvelle relation semble plus précieuse que jamais et tous deux décident de la chérir. Nous pouvons donc visionner les deux chapitres dans la perspective d’un amour de jeunesse gâché par l’immaturité et les traumatismes émotionnels qui s’éteint dans un feu de gloire, pour être remplacé par une relation douce et profondément attentionnée qui promet d’être suffisamment stable pour durer toute une vie.

La fin de la série approchant à grands pas, même le téléspectateur le plus fidèle semblait être irrité par la narration de Sefirin Kizi qui n’avançait que très lentement après le mariage secret de Sancar et Mavi. Ainsi, la tentative des scénaristes pour élaborer chaque épisode avec des détails inutiles sur la vie de personnages autres que Sancar et Mavi avait atteint un point où une véritable frustration s’était installée face au penchant du scénario pour les personnages périphériques. Personne, et on ne le dira jamais assez, n’était intéressé par le départ en larmes de Dudu du manoir. Le personnage était décrit comme ambitieux et rancunier.  Dudu, terriblement irritée par ce qu’elle avait considéré être un licenciement injuste de la marina, avait collaboré avec Boz en échange d’une rémunération, jusqu’à ce que le corpulent manipulateur décide de partir avec sa « femme » et son enfant. Dudu s’était également montré particulièrement désagréable envers Elvan, bien que celle-ci eut su gérer la situation de divorce avec beaucoup de patience et de grâce, en contraste avec l’attitude triomphale de Dudu. S’attendre à ce que le spectateur développe soudainement un faible pour un personnage aussi égoïste que Dudu (même si elle est véritablement amoureuse de Yahya à présent), c’est pousser un peu loin l’argument de l’enfance pauvre et du manque d’amour familial. Les gens qui détruisent la vie des autres sans scrupule méritent leur juste récompense et Dudu n’aurait en aucun cas dû se voir accorder autant de temps à l’écran que dans le dernier ou le présent épisode, à moins qu’elle ne soit destinée à devenir un autre pion dans le jeu d’échecs de Halise Efe !

Cela ne veut pas dire que l’histoire de Sancar et Mavi doit suivre une trajectoire simple avec une seule ligne d’intrigue qui risque de devenir ennuyeuse pour le spectateur, car celui-ci a besoin de moments de soulagement intermittents après des scènes très émotionnelles et tendues. Cependant, il ne faut pas que l’intrigue secondaire prenne le dessus sur l’action principale, comme c’est le cas avec Elvan. On a beau l’aimer, on ne peut s’empêcher de se lasser des nombreuses scènes de cuisine, de l’altercation entre un Yahya contrit et un Bora passif en sa présence ou de la possibilité d’une grossesse non planifiée suite aux nouvelles révélations sur la duplicité de Halise. La seule scène qui ait un sens dans le dernier épisode se déroule entre Elvan et Halise au cours de laquelle elle réussit finalement à se débarrasser du bagage qu’elle porte depuis tant d’années où elle a été la belle-fille de Halise. Présentement, la révélation de Yahya sur les projets de Bora dans un futur proche prend Elvan par surprise lors d’une rencontre décidément bien embarrassante aux noces de Zehra. Si Sancar dédramatise la situation, c’est en partie grâce à son sens croissant de l’autodiscipline et au degré de compassion qu’il a pour Elvan.

En revanche, cela fait trop longtemps que la relation de Zehra et Kavruk est mise en veilleuse—après la situation d’Ayse créée par Halise—en partie à cause du manque de confiance de Kavruk et, au-delà d’une confession mutuelle, elle n’a pas beaucoup progressé. Encouragé par l’approbation de Sancar et Yahya, c’est peut-être l’absence de Halise qui donne à Kavruk le courage de saisir l’occasion et de planifier un avenir avec « l’étoile » qui illumine son cœur depuis l’enfance. Néanmoins, on peut déceler un faible pressentiment de mauvais augure dans ses paroles prémonitoires alors qu’il promet à une Zehra désemparée qu’il serait prêt à sacrifier sa vie pour son frère, ce qui, malheureusement, semble avoir été entendu par les dieux qui régissent nos vies.

Si la présence moins fréquente d’Akyürek dans le dernier épisode pouvait être attribuée à un repos bien mérité à Istanbul, les téléspectateurs, eux, souhaitaient vivement revoir l’Efe aux commandes – rugissant son défi, aimant sa femme avec passion, consacrant sa vie à sa petite fille, supervisant les affaires, gérant les questions juridiques, aidant Yahya à se sortir du pétrin dans lequel il s’était mis, continuant à soutenir Elvan, souhaitant et priant pour voir Kavruk se rétablir, et s’assurant que sa sœur adorée jouisse enfin du bonheur que son cœur désire. A notre grand soulagement, nous voyons tout cela dans le dernier épisode.

Les scénaristes avaient besoin de revisiter le personnage de Sancar et de le refaçonner avec la grande orchestration musicale à laquelle nous l’associons. C’est très bien qu’ils aient essayé d’établir à quel point sa femme est une partenaire forte et digne en montrant une Mavi prenant en charge sa famille ainsi que la preuve de son innocence, mais il est également essentiel que l’équilibre entre les deux personnages principaux soit maintenu. En apprenant à monter à cheval en un jour ou en piégeant son ancien mari pour qu’il innocente Sancar et, enfin, en frôlant la mort pour réunir un père avec son enfant, ou encore en se révélant mère affectueuse mais ferme, le caractère de Mavi, à l’image de la femme indépendante, forte et câline, ne doit en aucun cas compromettre le caractère de l’homme autour duquel se déroule toute la série actuellement.  

Au risque d’être arrêté, Sancar, qui a amené Kavruk inconscient à l’hôpital, découvre que Mavi a elle aussi été victime d’un accident. Coinçant le détestable Sedat contre une ambulance, Sancar laisse sa colère prendre le dessus. A l’opposé d’un Akin à une seule dimension, Sedat est l’exemple même du pire scélérat car il est diaboliquement intelligent, manipulateur, sans aucune scrupule et menteur compulsif. Provoquant Sancar à chaque instant, envoyant des baisers à Mavi, souriant de la déconfiture évidente de Sancar et de son incapacité à réagir aux insinuations obscènes de Sedat, empoisonnant les oreilles de l’Efe avec ses mensonges acerbes sur le « choix » de Mavi, cet homme est vraiment dangereux. Fou d’inquiétude pour Kavruk, choqué par les récents événements concernant Mavi, Sancar passe un appel extrêmement difficile à sa sœur, pour être arrêté peu de temps après.

Bien que Cemre Oktem, qui joue Zehra, soit une très jolie fille, elle ne parvient malheureusement pas à atteindre le niveau fixé par les autres acteurs et reste la plus faible interprète de la série. N’ayant pas eu grand-chose à faire auparavant, même pendant l’épisode du déplorable Akin, ce qui aurait pu être l’opportunité rêvée d’Oktem de faire ses preuves est si mal interprété que cela fait grimacer. Associée à un acteur du calibre d’Akyürek pendant des moments extrêmement angoissants alors que la vie de Kavruk reste suspendue entre la vie et la mort, la performance de Cemre n’a pas même un soupçon de crédibilité. Le contraste est d’autant plus flagrant que tous les autres acteurs ont relevé la barre, même dans de brèves apparitions telles qu’interprétées par un Nedim des plus fidèles, une Gülsiye farouchement loyale, ou encore le bouffon de Necdet.

En l’état actuel des choses, deux scènes diamétralement opposées en termes d’humeur et de contenu ressortent de l’épisode 47, prouvant une fois de plus qu’Engin Akyürek est un acteur d’une sensibilité phénoménale. De son arrivée frénétique et larmoyante à l’hôpital avec Kavruk, en passant par le grand frère affectueux et solidaire qui promet de marier sa petite sœur à l’homme qui repose dans le lit si gravement malade, jusqu’au mari plein de reproches, déçu et follement jaloux, Akyürek change d’humeur sans effort comme un caméléon change de couleur. En cas de doute, il suffit d’étudier soigneusement une brève comparaison entre la scène entre Mavi et Sancar à l’hôpital et celle d’un petit-déjeuner matinal au bord de la plage pour découvrir la capacité de l’acteur à montrer une gamme d’émotions extrêmement complexe dans des scènes qui durent en moyenne moins de cinq minutes.

Dans la première scène en question, Sancar est tellement en colère contre Mavi qu’après s’être assuré qu’elle est hors de danger, il ne lui rend visite qu’une heure après le début de l’épisode. La regardant par une porte entrouverte, il est sur le point de partir quand Mavi l’aperçoit et l’interpelle. La tension est palpable alors que tous deux restent assis dans un silence de plomb, à distance l’un de l’autre, jusqu’à ce que Mavi brise la glace, ce qui a pour effet qu’elle laisse déverser son flot de colère en une litanie de reproches et de mécontentements. Nous savons par notre expérience des séries télévisées combien les hommes turcs protègent jalousement leurs femmes bien-aimées du regard des autres hommes et l’Efe ne fait pas exception à la règle, surtout avec son histoire. Akyürek n’a pas grand-chose à dire au début, bien que ses yeux noirs et toujours attentifs cherchent des réponses sur le visage de Mavi.  Mais c’est dans ses récriminations que nous percevons le défi à sa fierté masculine, que ressentons sa hantise de recevoir une note d’adieu comme l’avait fait Nare, que nous pouvons palper l’amertume de la jalousie lorsqu’il imagine Sedat en train de toucher sa femme bien-aimée et enfin son angoisse d’avoir été « rescapé » à un prix si élevé. Au début, Mavi tente de s’expliquer, mais elle finit vite par recourir à sa stratégie habituelle qui consiste à parler lorsque « nous serons calmes ». Malheureusement, elle perd son sang-froid lorsqu’elle compare les sentiments de Sancar à son expérience de mort imminente. Tous deux réalisent que les choses sont allées trop loin et Sancar se prépare à partir mais change d’avis et insiste pour rester, tel un petit garçon têtu qui conteste la perte d’un match. Parfois, nous réfléchissons trop et nous accordons plus d’importance que nécessaire à nos problèmes, et il en résulte que ce que nous voulions vraiment exprimer se perd dans les profondeurs de la sophistique du langage. Sancar est visiblement choqué par ce qui semble être une comparaison entre lui et le psychotique de Sedat, alors que Mavi voulait en fait condamner uniquement l’émotion de la jalousie et son caractère destructeur. Le regard d’Akyürek s’assombrit comme si la lumière venait de le quittait et, avalant difficilement, il ne peut que prononcer un bref « tu m’as blessé » avant de quitter la chambre bien que Mavi le rappelle. Alors que les airs de « Vay », par Sezen Aksu, remplissent le silence autour d’un Sancar profondément blessé qui passe toute la nuit assis sur une chaise dure dans le couloir de l’hôpital, c’est le visage d’Akyürek qui déchire les cœurs avec ses nuances de vulnérabilité et de tristesse. Au petit matin, nous sommes grandement soulagés de voir une Mavi penaude poser sa tête contre celle de Sancar et d’assister à une réconciliation.

La deuxième scène, habilement écrite avec de subtiles tensions allusives, astucieusement déguisées en bavardages, est celle où Sancar emmène sa femme prendre le petit déjeuner. Les rares occasions où nous avons vu les jeunes mariés dans un environnement sain et normal s’amuser à se taquiner et à se déclarer leur affection sont les bienvenues, surtout que Sancar décide de ne pas répondre à la convocation dictatoriale de sa mère. Mavi tente délicatement de persuader Sancar pour qu’ils puissent avec Malek vivre séparément afin de construire leur petit monde à eux, mais Sancar, toujours lié par le sens des responsabilités, l’habitude et l’éducation, semble réticent à l’idée d’établir une maison séparée permanente. La première brève allusion à l’ajout d’un nouveau membre de la famille vient de Sancar, qui s’amuse à dire qu’il se trouve en infériorité numérique par rapport aux femmes de la maison et qu’il voudrait bien y remédier ! Bien que déçu par la réponse inébranlable de Mavi, Sancar refuse d’accepter la défaite et préfère repousser la conversation à plus tard.  Tout comme le ciel et la terre se rejoignent à l’horizon pour se fondre ensemble, Mavi et Sancar s’unissent pour devenir aussi inséparables que les éléments. Le rire secret de Mavi aux dépens de Sancar, lorsque celui-ci est à nouveau convoqué par sa mère, met fin à une sortie trop brève, mais cependant intime, dont ils profitent tous les deux sans le moindre souci au monde.

À l’autre bout du fil, une Halise enragée attend les deux amoureux, scandalisée à l’idée que Zehra puisse épouser un « moins que rien ». Il s’ensuit une impolitesse impardonnable de la part de Halise, qui snobe, se moque et insulte Mavi de la manière la plus intelligente qui soit, en affichant un snobisme grandiose, une aversion évidente et une autorité insupportable sous couvert de son droit matriarcal. Sancar, très embarrassé, tente d’abord de raisonner sa mère, fronce les sourcils devant son assaut continu contre sa femme, mais finit par abandonner devant l’hostilité incontrôlable de Halise et son refus catégorique du droit de Mavi à exprimer son opinion ou à être traitée avec le respect qu’elle mérite en tant que l’épouse de Sancar. Suivant les conseils de Mavi, Zehra tente une dernière fois de se réconcilier avec sa mère, mais la décision de Halise est aussi cruelle que définitive. Les parents qui croient savoir ce qui est le mieux pour leurs enfants, malgré les souhaits de ces derniers, échouent au plus grand défi de la vie, à savoir quand couper le cordon ombilical et laisser les enfants s’envoler de leurs propres ailes. Ceux qui s’accrochent en essayant de revivre leur vie à travers leurs enfants se retrouvent souvent seuls, malheureux et insatisfaits. On ne peut s’empêcher d’admirer la patience de Sancar, surtout quand il voit sa femme humiliée par sa mère pour la bonne raison qu’elle est l’aînée de la famille, tandis que la magnanimité de Mavi, qui reste pour faire plaisir à son mari, lui fait gagner encore plus l’appréciation de Sancar.

Comme un marionnettiste qui tire les ficelles, Halise considère ses enfants comme des acquis qu’elle peut manipuler comme bon lui semble, tandis que Mavi voit son mari comme un partenaire égal et affectionné, avec qui elle espère construire une vie en compagnie de Melek. Nous pouvons donc voir la tension s’accroître entre les deux femmes. Mais jamais, même dans notre imagination la plus rocambolesque, aurait-on pu penser que Halise puisse être capable de faire équipe avec Sedat et Çelebi qu’elle méprise depuis toujours. Ayant apparemment oublié la réaction rapide et impitoyable de Sancar au moment de son complot contre Nare, Halise, aveuglée par la haine qu’elle porte à Mavi, laquelle risque de la remplacer comme maîtresse au manoir, semble révolue à se détruire en même temps que le clan Efeoğlu.

Le mystère régnant autour des résultats du test de grossesse que Mavi tient dans ses mains rend la situation encore plus confuse. Alors que Sancar, inquiet, menace d’enfoncer la porte, l’épisode semble nous ramener à la case départ du fait que nous sommes à nouveau confrontés à une foule de questions sur le comportement inexplicable de Mavi et à l’absence d’Elvan qui devait faire le test en premier lieu! 

Traduit par Roselyne / Faryal

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English Version 👇

Lessons of the Heart
By Navid Shahzad

A little bit of mystery can work wonders. With the memory of an unconscious Kavruk cradled in Efe’s arms still fresh from the last episode, the system got a bit of a jolt watching Sancar place flowers on a grave. The only giveaway was that on closer inspection, the grave was obviously an old one since it was bricked over and there was a headstone. Muslim burials keep graves as earth mounds until the fortieth day of burial, ergo, it cannot be Kavruk’s grave. The fact that Sancar brings his wife and child to his father’s grave serves not only to recognize the family’s generational expansion but also places Mavi in a very special place in Sancar’s heart as, to our knowledge he never brought Narê to the grave site.

The drama series Sefirin Kizi’s core lay in the telling of Narê and Sancar’s story. To be fair, when it started out, it was very much The Ambassador’s Daughter’s story but long before Narê’s departure the narrative focus had widened to include Sanjar and then, very subtly included a third element which was that of Melek. By the time Neslihan departed, Akyürek’s Sancar was a far more potent character than hers had been. Emerging from the ashes of a flawed, tragic love, Sancar metamorphosed gradually into a towering character flawlessly played by one of the finest, skilled actors that television has seen in recent years. With the second half of the series we also saw an important change in the title which clearly affirmed that the series comprised of two separate ‘chapters’ which should ideally be re-titled ‘The Ambassador’s Daughter I: Narê and Sancar’ to be followed by the present titling of ‘The Ambassador’s Daughter II : Sancar and Mavi’.

Undeniably, one of the most attractive features of the first chapter was the introduction to a provincial almost tribal culture with its rigid heirarchies of master and serf, patriarchy mired in traditions that endorsed practices such as dancing the Zeybak, payment of blood money or subservience to the extent of bearing false witness for the master/mistress without protest. A rigid hierarchy extended itself into the domestic domain with the mother (in the father’s absence) being enshrined as the supreme authority exacting an unquestioning obedience from adult children to domestic help. Apart from the sociocultural elements, the mood of the entire first chapter was supported artistically by singularly haunting music tracks developed by maestro Gokhan Kirdar featuring songs such as ‘Yagmür’ (Rain), folk songs such as ‘Ikik Keklik’ along with the series’ memorable generic music. But it is the signature Sancar track ‘Efe’ sung by Nim Sofyan and ‘Alacanin efesi’ sung by Yüksel Baltci that truly helped create the lyrical, near epic ambience of the Sancar/Narê episodes. The Sofyan song in particular, articulated the characteristics of the ‘Efe’ which Akyürek played to perfection as he was seen striding through his natural habitat, towering over the mountains which are his constant companions, dancing imperiously with head held high as a summer sun bronzes him to tempered gold while asserting his ownership over all that he surveys. The song builds an image of a man as fierce as nature, primeval in temper and as generous as the mountains are high. Without a character as flawed as Sancar Efe, as willing to accept his mistakes as he does, with all his faults and shortcomings, the story of Narê would not have had the emotional impact that it did.

As the focus of the second chapter shifted to present Sancar as the central character, the narrative stepped into a different time zone though with some remnants of the previous events trailing across the divide. Most of the main characters crossed over from the past to the present with the addition of people from ‘another world’ such as the binary opposites of Sedat and Bora, with Mavi bringing in fresh elements of compassion, selfless caring and an all embracing warmth tempered by education, sophistication and a rare calmness.

Since TV is as much a visual as an auditory medium, sound is an integral part of the complex whole known as the ‘production.’ Setting aside the quality and skill of actors Akyürek, Büyüküstün and a largely excellent ensemble cast; with the continuing direction of Emre Kabakusak and the cinematography of Serdar Armutlu, the second chapter moved away from visuals that one had associated with Narê. For example, the original forest hut so integral to the story was burnt by Sancar to be replaced with Melek’s life size doll house. Similarly, the frequent panoramic view of a natural landscape gradually faded into the background to be substituted by Mavi’s blue villa by the sea, Bora’s lakeside caravan shelter and the marketplace where Elvan discovered her independence. Though the shifting landscape sat well with the viewer, there was one conspicuous drawback. The lyrical quality of the first part had been established in large measure by an inspired background score which used folk music and instruments such as the duff, ney, the short necked oud, baglama (Turkish guitar) and kudum drum to build up an ambience which surrounded the characters of Narê and Sancar with almost old world nuances. Akyürek did not have to kiss Narê, his eyes did that for him. A small gesture, such as a sleeping hand holding a strand of hair or a fleeting glance which conveyed passion, tenderness, yearning and love in a split second created a world that existed only in the hearts of two people amplified by frequent use of the signature music score. Though Alp Yenier’s follow up to Kirdar’s masterful music has been pleasant enough, his efforts failed to sustain the all encompassing, three dimensional haunting ambience created by his predecessor. The end result has been almost reductive since great music creates great stature, not only as far as the story line is concerned but also impacts characters themselves. It was a pleasure therefore, to hear snatches of Kirdar’s melodies reused in the latest episode.

Other than the music element, the second chapter of the series demonstrated its own merits- the principal positive element being the relationship of a mature man and woman as both Sancar and Mavi have loved and lost, both have a child from their previous marriages though sadly, Mavi has lost hers. Both come to this marriage laden with an enormous load of grief haunting them, therefore, the new relationship appears more precious and both resolve to treasure it. We can therefore, see the two chapters in the perspective of a youthful love marred by immaturity and emotional trauma dying out in a blaze of glory; to be replaced by a mellow, deeply caring relationship that promises to be stable enough to last a lifetime.

Racing towards the end by now, even the most stalwart and loyal viewer appeared to chafe at the narrative of Sefirin Kizi. Moving at a snail’s pace past the secret wedding of Sancar and Mavi, the writers’ attempt at ‘fleshing out’ each episode with unnecessary details of the lives of characters other than Sancar and Mavi was getting to a point where some genuine frustration at the screenplay’s penchant for peripheral characters was setting in. No one, and this cannot be stressed enough – no one was interested in Dudu’s tearful departure from the mansion. The character was shown to be ambitious and vengeful–since piqued by what she deemed her unfair dismissal from the marina, she collaborated with Boz for payment until the stocky manipulator decided to depart with his ‘wife’ and child. Dudu was also seen to be particularly mean to Elvan despite the fact that the latter had handled the divorce situation with much patience and grace, unlike the former’s triumphant posturing. To expect that the viewer would suddenly develop a soft spot for a character as self serving as Dudu (even if she is genuinely in love with Yahya by now) is to stretch the point about an impoversished childhood and lack of familial love too far. People who destroy other people’s lives without a qualm deserve their just rewards and Dudu should under no circumstances have been granted so much screen time as she was in the last or present episode, unless she is going to be yet another pawn in Halise Efe’s chess game!

This is not to say that the story of Sancar and Mavi should follow a simple trajectory with a single plot line which is apt to become tiresome as the viewer requires intermitant relief from highly emotional and tense scenes. However, the sub plot must not be seen to take over the principle action as in another case. Much as we love Elvan, we cannot help but be tired of the many kitchen scenes, the contrite Yahya and passive Bora altercation in her presence or the possibility of an unplanned pregnancy in the wake of the new revelations about Halise’s duplicity. The only scene that made good sense in the last episode was the one between Elvan and Halise during which she finally managed to shed the baggage that she had carried for the many years that she had been Halise’s daughter-in-law. Presently, Yahya’s revelation about Bora’s near future plans catch Elvan off guard during a decidedly awkward meeting at Zehra’s nuptials. That Sancar plays the situation down is partly due to his ever growing sense of self discipline as much as his sympathy for Elvan herself.

By contrast, Zehra and Kavruk’s relationship had been put on the back burner far too long post the Halise created Ayse crisis; partly due to Kavruk’s own lack of confidence and had not made much headway beyond a mutual confession. Emboldened by Sancar and Yahya’s approval; perhaps it is Halise’s absence that gives Kavruk the courage to seize the moment and plan for a future with the ‘star’ that has brightened his heart since childhood. A faint note of a chill wind was visible in his prescient words as he promised a distraught Zehra that he would be willing to sacrifice his life for her brother which unfortunately, appears to have been heard by the gods who rule over our lives.

While Akyürek’s infrequent presence in the last episode can be attributed to some much needed rest in Istanbul; viewers had been desperately wanting to see the Efe in charge again – roaring his defiance, loving his woman with a passion, devoting his life to his little girl, overseeing business, managing legal issues, helping Yahya out of his self created mess, sustaining his lifelong support for Elvan, watching and praying hopefully to see Kavruk recover, and seeing that his beloved sister finally enjoys the happiness her heart desires – all of which, much to our relief, we see in the latest episode.

The writers needed to revisit Sancar’s character and build it up again with the grand musical score we associate with him. In attempting to establish how strong and worthy a partner his wife is, Mavi taking charge of his family as well as proving his innocence was all very well, but it is critical that the balance between the two lead characters be maintained. Learning to ride a horse in a day or tricking her former husband into clearing Sancar and finally courting death to reunite a father with his child, or be the loving but firm mother; Mavi’s character as an independent strong, loving woman should not in any way compromise the character of the man around whom the entire series now revolves.

Risking arrest, a frantic Sancar having brought the unconscious Kavruk to hospital, discovers that Mavi too has been in an accident. Pinning the hateful Sedat against an ambulance, Sancar lets his anger get the better of him. Unlike the single dimensional Akin, Sedat is the perfect villain as he is diabolically clever, manipulative, absolutely without scruples and is a compulsive liar. Provoking Sancar at every moment, blowing kisses to Mavi, smiling at Sancar’s obvious discomfiture and inability to react to Sedat’s obcene insinuations, poisoning the Efe’s ears with his vitriolic lies about Mavi’s ‘choice,’ this man is truly dangerous. Out of his mind with concern for Kavruk, shocked by recent developments concerning Mavi, Sancar makes an enormously difficult call to his sister only to be arrested shortly thereafter.

Though Cemre Oktem playing Zehra is a very pretty girl but unfortunately, she fails to make the standard set by the other actors and remains the weakest performer of the series. Not having much to do previously even during the sorry Akin episode, what could have been Oktem’s real chance at making a mark is so poorly performed that it makes one wince. Paired with an actor of Akyürek’s caliber during heart stopping moments of anxiety as Kavruk’s life remains suspended between life and death, Cemre’s perfrormance lacked even a bare modicum of credibility. The contrast is even more glaring when all other actors have raised the bar even in cameo performances such as playing the ever faithful Nedim, the fiercely loyal Gülsiye or the buffoon that is Necdet.

As things stand, two diametrically opposed scenes in mood and content stand out in Episode 47 proving yet again that Engin Akyürek is a phenomenally sensitive performer. From his frantic, teary eyed arrival at the hospital with Kavruk to the loving, supportive older brother who promises to marry off his little sister to the man who lies so critically ill, to the reproachful, disappointed, insanely jealous husband, Akyürek shifts moods effortlessly like a chameleon changes colour. If in doubt, a brief comparison of the scene between Mavi and Sancar at the hospital and at an early morning breakfast by the beach need to be carefully studied to discover the actor’s capacity to show an enormously complex range of emotions within scenes that last less than five minutes on average.

To take the first: Sancar is so upset with Mavi that having assured himself that she is out of danger, he does not visit her until an hour into the episode. Looking at her from a half open doorway, he almost leaves before Mavi calls him back. The tension is palpable as both sit in a stony silence at a distance from each other until Mavi breaks the ice which results in letting a flood of anger, reproach and disappointment spill over. We know from our experience of drama series how jealously Turkish men guard their beloved women from another man’s eye and the Efe is no exception to the rule particularly with his history. Akyürek has little to say at first though his ever watchful, dark eyes search Mavi’s face for answers but it is in his litany of reproach, that we hear the challenge to his masculine pride, sense his fear as at being sent a farewell note like Narê did, taste the bitterness of jealousy as he imagines Sedat touching his beloved woman and finally his anguish at being ‘rescued’ at such a heavy cost. Initially, Mavi tries to explain but lapses into her oft used strategy of talking when ‘we calm down’ but loses her temper when she compares Sancar’s feelings with her near death experience. Both realize that things have gone too far and Sancar turns to leave only to return and refusing to leave like a stubborn little boy challenging the loss of a match. Sometimes we overthink and overstrategise problems with the result that what we really want to say gets lost somewhere within the sophistry of language. Sancar is visibly shocked at what appears to be a comparison between himself and the psychotic Sedat; whereas Mavi had actually meant to condemn only the emotion of jealousy and how destructive it can be. Akyürek’s eyes darken as though the light goes out of them and swallowing hard, he only manages to muster a brief ‘you have hurt me’ before leaving despite Mavi calling him back. As strains of Sezan Aksu ‘Vay’ fill the silence surrounding a deeply hurt Sancar who spends the entire night sitting upright on a chair in the hospital corridor, it is Akyürek’s face that wrenches the heart with its shades of vulnerability and sadness. The morning brings welcome relief as a contrite Mavi rests her head against his and both readily forgive each other.

The second scene which is a craftily written piece with subtle underlying tensions disguised cleverly in small talk is the one when Sancar takes his wife out for breakfast. The few occasions that we have seen the newly weds in a healthy normal environment having fun teasing each other and professing their affection is a welcome change, made more so since Sancar refuses to be summoned by his imperious mother. Mavi tries gently to persuade Sancar to let the family of three live separately in order to build their own little world but Sancar, still bound by a sense of responsibility, habit and upbringing appears reluctant to set up a permanent separate home. The first brief reference to an addition in the family comes from Sancar under the playful ploy of being outnumbered by his women and wanting to even the odds! Though crestfallen at Mavi’s absolute answer, Sancar refuses to take no for an answer and defers the conversation. Just as the heavens and the earth meet at the horizon to blend into each other, so Mavi and Sancar merge into each other until they become as inseparable as the elements. Mavi’s secret laughter at Sancar’s cost when he is summoned yet again by his mother caps an all too brief but intimate outing which both enjoy without a care in the world.

Waiting for the two lovers at the other end is a fire breathing Halise appalled at the prospect of Zehra marrying a ‘nobody.’ What follows is unforgivable rudeness on Halise’s part as she snubs, derides and insults Mavi in the cleverest manner possible with her obnoxious display of grandiose snobbery, active dislike and insufferable authority disguised as a matriarchal right. A highly embarrassed Sancar resorts initially to reason with his mother, raises eyebrows at her continued assault on his wife but finally gives up in the face of Halise’s intractable hostility and outright denial of Mavi’s right to either voice her opinion or be treated with the respect that she deserves by virtue of being Sancar’s wife. Taking Mavi’s advice, Zehra tries for a last attempt at reconciling with her mother but Halise’s decision is as cruel as it is final. Parents who believe they know what is best for their children inspite of their children’s wishes, fail life’s biggest challenge, which is to know when to cut the umbilical cord and let children wing their way into the skies. Those who hold fast trying to relive their lives through their children are often left lonely, unhappy and unfulfilled. We cannot help but marvel at Sancar’s patience even as he sees his wife humiliated by his mother under the clever guise of being the family elder, while Mavi’s magnanimity in staying on to please her husband earns her more brownie points.

Like a master puppeteer pulling the strings, Halise sees her children as her possessions to be made to dance to any tune she pipes; whereas, Mavi sees her husband as a beloved equal partner and hopes to build a life with him and Melek. We can therefore see the war of nerves between the two women heating up, but never in one’s wildest imagination had one considered Halise capable of partnering both Sedat and Çelebi whom she has despised all her life. Apparently forgetting Sancar’s swift and unforgiving action when she plotted against Narê, Halise blinded by her hatred of Mavi whom she sees as a contender for her place in the household, appears bent on her own destruction as well as that of the Efeouglu clan.

Muddying the water still further is the mystery of Mavi and the pregnancy test indicator she holds in her hand. As a concerned Sancar threatens to break down the door, the episode appears to come full circle as we are once again confronted by a host of questions surrounding Mavi’s inexplicapable behavior and an absentee Elvan who was meant to take the test in the first place!

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