9. Eternel « Ölene Kadar »

9. Eternel « Ölene Kadar »

Osman claque la porte bruyamment, il n’y a personne. Mais Dağhan veut quand même qu’on fouille la maison, bien que n’y l’un ni l’autre ne sache vraiment ce qu’il cherche ; peut- être des documents, des photos, ou encore des dossiers. Ils se répartissent la tâche. Dağhan entre dans la chambre et découvre le coffre ouvert et vide. Il fouille les placards, sous le lit, la table de nuit, les tiroirs, mais rien. Il sort de la chambre et découvre une fenêtre entrebâillée dans le salon. Il ne voit rien dehors, mais en retrait, on aperçoit Selvi qui se cache désespérément dans un petit recoin, invisible de Dağhan. Elle retient son souffle. Soudain le téléphone sonne, c’est Beril qui appelle Dağhan. Selvi peut entendre la conversation. Beril demande à Dağhan de le rejoindre à un endroit. En raccrochant, Dağhan découvre un morceau de papier qui dépasse sous le sofa, avec le nom de Selvi Nardan et une adresse. Il découvre donc un lien entre les deux. Il décide d’appeler Selvi qui rapidement éteint sa sonnerie et bien sûr ne répond pas. Il demande à Osman de prendre la voiture et de repartir, il a autre chose à faire et il ira à pied. Il remercie également Osman d’avoir pu découvrir l’adresse d’Yilmaz. Entre-temps, Selvi réussit elle aussi à sortir de la maison sans être vue des deux.

Beril cherche Fahri, mais Şahika l’informe qu’il est en congé. Elle se propose d’emmener sa belle-sœur, mais Beril préfère y aller seule.

Dağhan marche sur le trottoir en direction du lieu de rendez-vous fixé par Beril. Il s’arrête devant un bouquiniste à vendre. A l’intérieur, elle l’attend assise à une table en train de boire un café. « Pourquoi tu voulais qu’on se rencontre ici » lui demande-t-il. Elle ne le sait pas, elle se souvient juste de l’endroit. En fait, c’est là où ils se sont rencontrés pour la toute première fois. Elle cherchait un livre qu’elle ne pouvait trouver nulle part. Il n’y avait qu’eux deux dans la boutique. Il rangeait des livres sur les étagères. Quand elle est entrée, il l’a regardée et son cœur s’est mis à battre la chamade. « Tu vas tomber follement amoureuse de cet homme » s’était-elle dite. En réponse à l’évocation de ce souvenir, il dit simplement : « Mon désir ardant portait des entraves », qui était le titre du livre que Beril cherchait à l’époque.

Retour au présent, il veut savoir ce qu’elle voulait lui montrer. Elle lui tend une lettre de chantage ainsi formulée : « Sezai Karali, j’en ai assez, ma patience est à bout, tu me connais. Si tu ne m’envoies pas un million de dollars de plus, je vais vous tuer sans hésiter. » Elle ne sait pas qui aurait bien pu menacer son père. Dağhan reconnaît que ce n’est pas la première fois que l’inconnu aurait réclamé de l’argent au père de Beril. Il lui demande si elle a accès à ses anciens comptes bancaires pour voir s’il y a eu un transfert par rapport à cette somme et essayer de remonter à la date et voir à qui il a fait le virement. Quelqu’un même devrait savoir dans son entourage qu’on le faisait chanter. Beril avoue qu’elle a vraiment très peur.

Şahika arrive à la maison de campagne. Les deux compagnons, Ender et Yilmaz, ne veulent pas être vus et se cachent. Elle regarde méfiante à travers les vitres de la maison. Elle croit apercevoir un mouvement à l’intérieur. Fahri tire un pistolet d’un tiroir. Şahika vient de faire le tour de la maison et s’apprête à forcer son entrée avec une carte de crédit quand Ender, son demi-frère, arrive à l’improviste derrière elle et la surprend. Il veut savoir ce qu’elle fait là. Elle lui dit qu’elle a le droit de venir chez son père et qu’elle garde des souvenirs heureux de son enfance dans cet endroit avant qu’Ender et sa mère entre dans sa vie. Elle pense même qu’elle va venir s’y installer, loin des bruits de la ville. Elle veut entrer mais Ender lui dit qu’elle ne peut pas car la maison est en piteux état et elle a besoin d’être rénovée avant d’être habitée. Şahika est d’accord pour attendre et repart en voiture.

Beril arrive au bureau de son mari. Elle monte à l’étage pour les retrouver, lui ou Şahika, mais la secrétaire lui dit que ni l’un ni l’autre n’est là. Par contre, elle rencontre Asuman, la mère d’Ender qui vient juste de finir du shopping et passait par là pour faire une surprise à Muzaffer. Elle la prend par le bras pour aller prendre un café. En chemin, sa belle-mère lui conseille d’aller présenter ses excuses à son mari afin d’éviter tout malaise au sein de la famille.

Ender annonce à Yilmaz qu’il doit s’expatrier en Grèce le plus vite possible, mais celui-ci n’est pas d’accord car on ne lui a pas demandé sa permission. Ender lui rappelle qu’il n’a pas son mot à dire dans tout ça car l’étau se resserre autour de lui. Il ne peut plus continuer à se cacher à Istanbul. Yilmaz veut savoir pour combien de temps il doit partir et Ender lui répond : « jusqu’à ce qu’il arrête de te chercher ». Par contre, si Dağhan ne veut pas lâcher ses poursuites, il ne devra plus jamais revenir. Fahri veut savoir ce qu’on attend de lui. Ender lui demande de surveiller Yilmaz jusqu’à ce qu’il parte. Après ça, il retournera à son travail comme avant. Il n’est pas un obstacle pour l’instant. Se tournant de nouveau vers Yilmaz, Ender dit sur un ton moqueur : « Ne fais pas cette tête, tu ne vas pourtant pas en enfer. Qu’est-ce que tu as ? Y-a-t-il quelque chose que tu ne veux pas laisser derrière ? Parce que sinon, je ne vois pas où est le problème. » Puis, il quitte la pièce.

Dans le bureau de Muzaffer, Beril présente ses excuses pour son comportement et avoir quitté la table familiale l’autre soir. Son beau-père comprend car elle fait face à beaucoup de difficultés. Sezai Karali n’était pas juste un associé, mais aussi un très bon ami et il considère Beril comme sa propre fille et se sent responsable d’elle.. Si elle a un problème, qu’elle vienne le voir en premier. A ces mots, Asuman suggère de lui prendre rendez-vous avec son thérapeute, mais Beril rejette l’offre. Asuman continue en disant qu’au lieu d’aller se réfugier auprès de son « ami », il serait plus sage d’aller voir un professionnel. Muzaffer lui coupe la parole : « Beril n’est pas seule, nous sommes là pour elle. »*

Beril change le cours de la conversation en demandant à son beau-père si son propre père avait des ennemis. « Oui » lui répond celui-ci. A l’époque de leur partenariat, Sezai était toujours le bon flic et lui le mauvais. Les menaces étaient toujours dirigées vers Muzaffer et non pas vers son père. Asuman est intriguée par la question posée par Beril et lui demande si elle en sait quelque chose. Non, elle se demandait seulement qui aurait pu faire une chose pareille. Son beau-père l’interrompe en lui disant de ne plus y penser.

C’est l’heure du dîner chez les Soysür et la sonnette d’entrée retentit. Quelle heureuse surprise ! C’est Dağhan qui apparaît le sourire aux lèvres. Tout le monde est ravi de le voir arriver. Il embrasse sa sœur, son père et bien entendu sa maman qui l’adore et qui ne peut plus rester fâchée plus longtemps contre son fils chéri. Ayse lui apporte une soupe. Il demande pourquoi un couvert l’attendait à la table et apprend qu’ils en mettent toujours un aux repas car un jour ou l’autre sa maman savait qu’il reviendrait. Elle l’étreint de nouveau. Dağhan est si heureux de se retrouver parmi eux.

Selvi est en train d’écrire à son bureau dans sa chambre. Soudain, deux cailloux viennent heurter la vitre. Elle regarde, c’est Yilmaz qui l’appelle d’en bas. Dieu merci, sa Tante Zakire est plongée dans un sommeil profond, et elle peut ouvrir à son frère sans trop de risque. Dehors, on aperçoit le profil de Fahri qui l’a suivi. Le frère et la sœur s’enferme dans la chambre de Selvi pour discuter. Elle veut savoir où était Yilmaz depuis l’incident de l’entrepôt, ce qui c’était passé ce jour-là, et si c’était bien Fahri qui avait tiré sur Dağhan. Il va tout lui expliquer, mais il est là pour autre chose. Elle est outrée qu’il ait pu oser s’en prendre à Dağhan. Quand il lui annonce que c’est plutôt Dağhan qui a failli le tuer, et que Fahri est intervenu au moment opportun, Selvi ne peut pas le croire. Elle dit qu’il voulait juste le faire parler. Yilmaz pense que Dağhan a ruiné leurs vies, mais Selvi lui dit que c’est plutôt le contraire.

Peu importe, il est venu pour autre chose, pour lui dire adieu car il va partir à l’étranger. Elle s’inquiète et veut savoir qui il est en train de fuir. « Dağhan ! Ce type ne s’arrêtera pas et il va finir par me tuer » dit-il, « sinon… ». Que veut-il dire ? Elle croit soudain que quelqu’un—peut-être Fahri—va s’occuper de se débarrasser de Dağhan. Yilmaz reste silencieux. « Bien sûr qu’il y a quelqu’un d’autre car Fahri n’aurait pas pu nous donner autant d’argent » dit-elle. Elle veut savoir qui a tué le père de Beril. Était-ce Fahri ? A-t-il reçu aussi de l’argent ? Non, Yilmaz déclare qu’il les a juste aidés car il connaissait leur situation et le fait que Vildan était très malade. Selvi pousse un peu plus et exige une réponse. Elle veut connaître le nom du type qui a tué Sezai Karali et de celui qui leur a donné tout cet argent. Elle veut savoir si Fahri est impliqué, et pourquoi il est à présent le chauffeur de Beril. Quel est le lien entre eux ? Depuis que Fahri est l’intermédiaire, elle croit fermement qu’il sait qui est l’assassin du père de Beril.

Yilmaz lui fait des reproches, d’une part, pour avoir sacrifié son frère pour sauver Dağhan, et d’autre part, parce qu’il est venu pour lui dire adieu, car ils ne se reverront peut-être plus jamais, et elle continue à penser à tout ça. Elle réalise soudain qu’elle risque de ne plus jamais le revoir. Si la police ou le procureur le traque, ou si Dağhan continue ses poursuites, il ira éventuellement en prison. Il lui reproche de penser plus à Dağhan qu’à lui-même. Elle se met à pleurer. Il lui explique qu’il n’a pas d’autre choix pour l’instant. Elle ne voulait pas que ça finisse comme ça, mais les dés sont jetés maintenant. Ils ne peuvent rien faire.

Avant de partir, Yilmaz recommande à sa sœur de ne pas s’approcher de Dağhan car s’il apprend qui elle est, il risque de lui faire du mal. Il faut qu’elle lui promette de rester éloignée de lui. Elle lui dit qu’elle doit juste finaliser l’affaire des dommages et intérêts, après ça elle ne le reverra plus. Elle le lui promet.

Entre temps, Dağhan arrive à l’improviste devant chez Selvi. Il presse le bouton de la sonnette. Fahri l’aperçoit de derrière un véhicule garé où il reste tapi, incognito. Ne voyant personne venir lui ouvrir, Dağhan s’en va.

Il retrouve par hasard, Mehmet en train de boire un thé tout seul dans un café. Il est tard et Dağhan lui demande pourquoi il est là. En fait, sa femme n’arrêtait pas de le contrarier et il a décidé de prendre un peu l’air. A son tour, Mehmet lui demande pourquoi il se balade à cette heure tardive. Quand Dağhan lui explique qu’il était allé chez Selvi, Mehmet se met à le taquiner. Mais en fait, il est allé chez elle pour la prévenir du message trouvé chez Yilmaz. Il s’inquiète sur son sort. Mehmet lui rappelle que puisqu’ils sont ensemble, c’est sa responsabilité de la protéger et la réconforter. Il continue à taquiner Dağhan car il voit bien que celui-ci a un faible pour Selvi. Tout ça ennuie Dağhan, mais il fait semblant de ne pas en tenir compte. Il pense plutôt qu’Osman devrait garder un œil sur Selvi car Yilmaz pourrait bien la trouver et la menacer. Mehmet est d’accord, puis il se lève pour partir. Il appelle le serveur pour qu’il apporte un thé à Dağhan. Il ne peut pas s’empêcher de continuer à le taquiner à propos de Selvi et dit d’un ton malicieux au garçon : « On dirait qu’il brûle de l’intérieur. Ça fait tellement longtemps ».

Ender et Beril finissent un petit footing sous la pluie et s’apprête à entrer dans la maison. Dans l’entrée, elle demande à son mari s’il connaissait le comptable de son père et comment elle pourrait le retrouver. Şahika, à l’étage, les épie et entend la conversation. Il voudrait savoir pourquoi sa femme s’intéresse à cet homme. Elle s’énerve et dit qu’elle veut simplement savoir quelque chose sur ses comptes. Ender propose d’en parler à son père, mais Beril refuse catégoriquement. Il lui demande quel est le secret qu’elle peut bien lui cacher. Elle ne répond pas, sauf pour qu’il la lâche quand il lui fait mal en l’agrippant un peu trop fort, puis elle s’élance vers les escaliers. Le téléphone sonne, Ender décroche, c’est Ridvan, le commissaire de police. Ils doivent se parler.

Au port de la marine, Mehmet rejoint Dağhan. Il a obtenu les relevés téléphoniques du portable d’Yilmaz. Ils ont pu recueillir tous les détails : les appels, le jour, l’heure, la liste de tous les interlocuteurs, etc. Dağhan est super content.

Selvi au arrive tribunal pour clôturer l’affaire des dommages et intérêts pour Dağhan.

Au port, Dağhan et Mehmet examine les relevés téléphoniques. Il existe en particulier deux numéros qui reviennent souvent, répertoriés comme « mon ange » et « le démon ». Malheureusement, ils sont tous deux enregistrés au nom d’Yilmaz Saner. En fait, les deux lignes lui appartiennent. Dağhan pense que celui qui se cache derrière un des numéros doit être le complice ou l’instigateur. Concernant le dernier numéro, il appartient à un certain Fahri Baysal. Ni l’un ni l’autre ne connaît cette personne. Mais ce n’est pas grave, Mehmet va appeler son ami Ali pour qu’il fasse des recherches complètes sur ce prénommé Fahri Baysal, à savoir son âge, son adresse, avec qui il est en contact, son identité, etc. Cela ne devrait pas prendre plus de deux ou trois jours pour le retrouver.

Ender et Fahri se retrouvent sous un pont dans un endroit désaffecté. Fahri informe Ender que : « c’est pire que Dallas ici. Yilmaz est chez la mignonne petite avocate et Dağhan aussi, notre fléau, vient d’arriver. » Ender le complimente d’être un bon détective et récapitule ce qu’ils savent déjà : Yilmaz a parlé à Vildan ce matin ; plus tard dans la nuit il est allé voir l’avocate Selvi ; mais quand Dağhan est venu, elle n’a pas ouvert la porte. « C’est sans doute parce qu’Yilmaz ne voulait pas se faire prendre » pense Fahri. Quoi qu’il en soit, Ender ne pense pas que ce soit possible que Selvi et Yilmaz puisse être amants. Mais Fahri n’en est pas si sûr car Selvi est tellement gentille et leur gars est un vrai singe.  En plus, rajoute Fahri, elle pourrait avoir l’âge de sa petite sœur. A ces mots, Ender soulève les sourcils : « Ah, oui, l’âge de sa petite sœur… ».  Fahri en est venu à se demander si tout ce qu’ils pensent est vrai, ne serait-ce pas plutôt une aubaine d’envoyer Yilmaz en Grèce. « Ah, mais tais-toi ! Tu n’as qu’à faire ce que je te dis » répond Ender, avant de se diriger vers sa voiture.

Dans la maison de campagne d’Ender, Fahri rappelle à Yilmaz qu’ils doivent partir s’il ne veut pas rater son train. Yilmaz répond sur un ton sarcastique : « Dieu m’en préserve, j’en serais vraiment très triste. » Fahri lui demande pourquoi il se plaint. Il devrait être heureux d’entamer une nouvelle vie de loup solitaire, sans attache pour le retenir. A ces mots, Yilmaz lui répond : « Il se peut que j’aie quelqu’un à qui je tiens, et que je dois malheureusement quitter ». Fahri s’imagine que c’est la petite chanteuse de cabaret qu’ils ont vu l’autre jour. Pour lui, ce ne serait pas important. Yilmaz est fatigué d’écouter toutes ces remarques et lui demande d’arrêter. Ils quittent la maison et partent pour la gare.

Beril travaille dans le bureau de Sezai Karali. Şahika entre discrètement. Elle demande :

— Tu es à la recherche du comptable de ton père ?
— Oui, comment est-ce que tu le sais ?
— Je t’ai entendu quand tu parlais à Ender ce matin.
— Tu vas commencer à m’interroger toi aussi.
— Non, je n’en ai pas l’intention. Tu me le diras quand tu le voudras de toute façon. A l’époque Ender n’était pas impliqué dans cette affaire, mais je travaillais avec mon père. Donc, je travaillais avec ton papa aussi. Et alors, ça signifie que je peux t’aider.

Şahika précise que le comptable s’appelle M. Huseyin et qu’elle peut trouver son numéro de téléphone et son adresse. Beril la remercie.

Ender rencontre Ridvan dans un café où l’on joue au billard. Il lui demande : « Quoi de neuf ? Tu l’as trouvé ? » Oui, Ridvan lui a promis de faire des recherches et il est venu lui montrer les preuves sur un laptop. On voit sur l’écran une voiture noire immatriculée 34 PE 1886. C’est la voiture de Beril. Ridvan en profite pour faire une remarque désagréable à son compagnon : « Alors, ça vous choque, hein ? J’aurais eu la même tête si un soir je voyais la voiture de ma femme chez son ex-amant. » Ender ne veut pas croire que ce puisse être Beril. La vidéo continue, et l’on voit sortir de l’auto Fahri Baysal, le chauffeur de Beril. Ridvan demande à Ender pourquoi il a l’air si surpris puisqu’il se méfiait déjà de lui, et peut-être même encore plus que de lui-même. Ender marmonne entre ses dents : « Quand il a sauvé Yilmaz, je croyais qu’il avait tort ». Le commissaire lui rappelle une bonne leçon : « Pour les examens et dans la vie, notre premier réflexe est de toujours faire le bon choix. Souvenez-vous la prochaine fois. Ne faites pas la même erreur. »

Remerciements: Faryal
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